Libye: le monde dénonce le crime de Murzeg

Courrier arabe

Les réactions internationales se sont enchaînées, dénonçant les violents raids aériens menés par le général libyen à la retraite Khalifa Haftar sur la ville de «Muzreg», et qui ont couté la vie à plus de 43 personnes, et blessé plus de 40 autres lors d’une fête de mariage, au sud-ouest de la Libye.

L’Union européenne (UE) été la première à se lancer, déclarant que «les attaques aléatoires sur des zones urbaines pourront représenter des crimes de guerre». En ajoutant que les raids démontrent l’incapacité des parties libyennes à régler la crise du pays, elle appela à un cessez-le-feu immédiat.

Lors de son communiqué, l’UE a aussi insisté sur le fait que les criminels de guerre, et de tous ceux qui violent les droits humanitaires internationaux devront être livré à la justice, et punis pour leurs actes, invitant au même temps, les Libyens à «collaborer avec l’envoyé des Nations unies Ghassane Salamé, pour relancer le dialogue politique, et activer la trêve à l’occasion de l’Aïd».

De son côté, la commission des Nations unies en Libye a noté que «les attaques aléatoires constituaient une violation flagrante à la loi internationale», signalant qu’elles étaient considérées comme des crimes de guerre, elle appela les autorités à enquêter sur l’incident et à juger les responsables.

Par ailleurs, le Conseil de sécurité a affiché son soutien aux appels de Salamé concernant une trêve à l’occasion de l’Aïd, affirmant lors d’une conférence de presse, que «le cessez-le-feu devra être organisé de manière à construire une confiance entre les parties du conflit», alors que le Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale libyenne (GNA) a demandé à la commission des Nations unies de prendre ses responsabilités et d’ouvrir une enquête aux sujets des crimes commis par Haftar.

Il convient de rappeler que des puissants raids ont été lancés sur la population à Murzeg, ciblant des personnes qui célébraient un mariage, un massacre tragique dont les responsables ne sont toujours pas identifiés, bien que le GNA affirme que Khalifa Haftar et ses milices sont responsables de l’acte, affirmant que le général libyen accuse les tribus de la région de Murzeg de soutenir des milices tchadiennes opposantes au gouvernement tchadien dont il est fidèle allié.

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