Des mercenaires étrangers annulent une mission secrète en Libye, après un désaccord avec Haftar sur la qualité des avions

Courrier arabe

Le journal américain, The New York Times, a indiqué, dimanche, que les mercenaires étrangers, arrivés en Libye en juin dernier, étaient partis vers Malte à cause d’un désaccord qu’ils avaient eu avec Khalifa Haftar, concernant la qualité des hélicoptères qu’ils avaient ramenés comme renfort.

«Bien que la mission n’ait durée que 4 jours, l’échec des mercenaires, venus en Libye –sous prétexte de garder des structures pétrolières-, renvoie l’image claire de la nature du conflit libyen», nota un article du journal, en déplorant le fait que «la guerre en Libye avait transformé le pays en un terrain florissant pour les trafiquants d’armes et les mercenaires et les autres avantageux qui violent l’embargo international d’armement sans redouter les conséquences».

Une mission secrète mais de courte durée

Le journal indiqua que «l’équipe composée de 20 mercenaires armés, était dirigée par Steve Lodge, un ancien officier de l’armée de l’Afrique du Sud, qui avait aussi servi l’armée britannique», précisant que «leur mission était d’intercepter des cargaisons d’armes turques arrivées à travers la mer et destinées au gouvernement de Tripoli».

Il signala que «6 hélicoptères furent achetés depuis l’Afrique du Sud et transférés par camion vers l’aéroport international du Botswana», notant que «bien qu’elle soit secrète, la mission avait laissé derrière elle plusieurs indices, à commencer par les photos qu’un magazine du Botswana avait publié sur Internet, démontrant trois hélicoptères attachés à des camions qui roulaient sur l’autoroute».

« Aussi, les documents indiquaient que les hélicoptères étaient destinés à être livrés en Jordanie, mais ils ont fini à Benghazi, près du quartier général de Khalifa Haftar », avait-il ajouté.

Le bout du fil mène très loin

Selon le New York Times, «le chef de l’équipe s’était chargé des négociations pour conclues puis payées par des compagnies qui se trouvent à Dubaï et qui sont contrôlées par Christiaan Durrant, un homme d’affaire australien et un ancien pilote et un partenaire proche de Erik Prince, un mercenaire et un homme d’affaire américain, étroitement lié au président américain Donal de Trump».

Il nota aussi : «Au moment du lancement de l’opération attribuée aux mercenaires envoyés en Libye, en juin dernier, une campagnie émiratie avait payé 60 mille dollars au profit un groupe de pression à Washington, pour promouvoir les affaires géopolitiques de l’Afrique auprès de Maison-Blanche», rappelant que «Washington soutenait le gouvernement de Tripoli alors que Trump avait ouvertement soutenu Haftar, au moment où des hauts responsables américains avaient accordé le feu vert à Haftar pour lancer son offensive armée contre Tripoli».

Vers la fin de son article, le journal expliqua que «les grandes forces ne pouvaient pas se mettre d’accord sur l’identité de la partie qui devra être punie au sujet de la violation de l’embargo d’armes imposé au pays», précisant que le fait revenait «soit à cause du conflit public concernant le dossier libyen, soit à cause de certains pays qui adoptent des politiques contradictoires et assez floues, à l’image des États-Unis».

Quitter la version mobile