Libye : Les milices de Haftar s’opposent au cessez-le-feu et le GNA dénonce un appel à la guerre

Courrier arabe

Les milices du général libyen à la retraite, Khalifa Haftar, ont refusé d’approuver le cessez-le-feu annoncé par le président du conseil présidentiel, Fayez al-Sarraj et le président de la Chambre des représentants du parlement de Toubrouk, Aguila Salah, au moment où le Gouvenement d’union nationale GNA signale que Haftar cherche, par ce geste, à relancer la guerre.

Ahmed al-Mismari, le porte-parole des milices de Haftar a déclaré dimanche que «ses forces étaient disposées à répondre à toutes offensives lancées contre leurs positions aux alentours de Syrte et d’al-Jofrah».

Il indiqua, lors d’un communiqué de presse, que «des réunions furent organisées par les forces du GNA et qu’il a été décidé d’attaquer la ville stratégique de Syrte». Cependant, il évita de commenter les recommandations communiquées par Saleh, lors desquelles il appela toutes les parties à se plier à un cessez-le-feu dans tout le territoire libyen.

Les déclarations d’al-Mismari sont la première réponse officielle annoncée par les milices de Haftar, depuis que les deux chefs libyens avaient annoncé le cessez-le-feu vendredi.

Le GNA regrette l’annonce

De l’autre côté, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du GNA, Mohamed Kabalaoui, indiqua que «Haftar voulait replonger le pays dans la guerre», demandant, lors de son  intervention à la chaîne informationnel al-Jazeera, que «Aguila prenne la responsabilité des déclarations qu’il a avancées dans son communiqué et qu’il s’engage à agir du fait qu’il représente une des parties de l’accord de Skhirat».

Par ailleurs, des sources locales depuis Syrte avaient affirmé à al-Jazeera qu’«après que le GNA avait demandé de placer Syrte comme zone démilitarisée, des services de l’ordre, alliés à Haftar avaient coupé la communication et les services Internet à l’intérieur de la ville».

Elles signalèrent que «la ville fut isolée du reste du pays, et que des patrouilles armées avaient été déployées dans ses rues principales».

Sur ce, il importe de noter que la ville de Syrte jouit d’une importance stratégique du fait qu’elle mène vers la riche zone du Croissant pétrolier dans l’est du pays, qui est actuellement contrôlée par les milices de Haftar.

Misurata et Tripoli protestent contre les mauvaises conditions de vie

Dans un autre contexte, des citoyens sont manifestés à Tripoli et à Misurata, protestant contre « les mauvaises conditions de vie et la dégradation des services publics comme l’eau et l’électricité ».

Les manifestants en colère ont accusé le gouvernement de mal gérer le pays, face au manque d’argent liquide et à la dégradation des services publics.

Ces faits ont poussé le Haut conseil de l’Etat à lancer, dimanche, un communiqué, demandant «à ce que les efforts soient centrés pour régler les problèmes de vie des citoyens», tout en insistant sur «le dossier de l’électricité, des éboueurs et la fourniture de carburant pour toutes les régions du pays».

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