Libye: les milices de Haftar violent le cessez-le-feu, attaquent des civils et tuent un Marocain

Courrier arabe

En Libye, un civil a été tué et 8 autres blessés, après que les milices armées du général libyen à la retraite, «Khalifa Haftar», ont à nouveau bombardé des zones urbaines à Tripolim au moment où l’ONU affirme que les livraisons d’armes et de combattants se poursuivent, en faveur des deux côtés.

Des témoins ont rapporté aux médias que les axes au sud de Tripoli se sont encore enflammés, malgré que la Turquie ait appelé la communauté internationale à intervenir pour mettre fin aux combats.

Des civils victimes des raids et Tripoli paralysée

Sur ce, le porte-parole du ministère de la Santé, «Fawzi Ounis», affirma au site d’informations «al-Araby al-Jadeed» que «le bombardement avait touché plusieurs quartiers à Tripoli», il indiqua qu’à l’ombre des raids aléatoires continuels, les hôpitaux étaient en état d’alerte. Et nota que la victime était un civil marocain et signalant que les 8 autres civils avaient de blessures différentes.

Par ailleurs, les responsables de l’aéroport de «Mitiga» ont bloqué de la navigation aérienne et ont suspendu les vols, alors que plusieurs communes à Tripoli ont fermé les écoles jusqu’à nouvel ordre.

«Haftar a violé le cessez-le-feu»

De son côté, «Abdelmalek al-Madani», le porte-parole du centre informationnel de l’opération «Burkan al-Ghadab» (Volcan de la colère), affilié au Gouvernement d’union nationale (GNA), a affirmé que Haftar avait violé le cessez-le-feu, et que la communauté internationale n’avait plus aucune raison pour continuer à justifier ses actions.

L’ONU inquiétée par le flux d’armes

Sans signaler que les milices de Haftar étaient à l’origine d’une désescalade militaire, la commission onusienne en Libye, qui avait admis que le cessez-le-feu était fragile, a signalé «qu’il avait permis, depuis son application, le 12 janvier, à diminuer les opérations militaires à Tripoli».

Lors d’un communiqué diffusé hier samedi, après que des dizaines de mortiers avaient été lancés contre Tripoli, elle avait dénoncé les violations continuelles de la loi d’interdiction d’armes imposée en Libye, «malgré l’engagement des pays concernés», en parlant des pays qui avaient participé à la conférence de Berlin.

Le communiqué indiqua: «Durant les 10 derniers jours, plusieurs avions-cargo avaient été détectés dans les aéroports libyens, sur les parties est et ouest du pays, fournissant des armes développées, des blindés, des combattants et des conseillers militaires, aux différentes parties», en soulignant que ces violations menaçaient de plonger le pays dans une nouvelle vague de conflit armé.

La Turquie se mobilise

Face au silence européen, le président turc, convaincu par l’échec de la conférence de Berlin, a demandé lors d’une conférence de presse, tenue avant sa visite programmée à Alger, «une mobilisation rapide en Libye», affirmant que Haftar tentait constamment de violer le cessez-le-feu.

Il affirma également que le dossier libyen sera en tête des discussions qu’il tiendra en Algérie, selon les propos rapportés par l’Agence tuque «Anadolu».

Rappelons dans ce contexte, qu’Alger avait tenu, jeudi, un sommet des MAE des pays voisins de la Libye, auquel le GNA avait refusé de participer, protestant le fait que le ministre du gouvernement issu du Parlement de «Tobrouk» y avait été invité.

Et sans surprise, le sommet se limita à insister sur le refus des implications étrangères en Libye, et appela au respect de la loi d’interdiction d’armes imposée par l’ONU.

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