Libye : Qui était Mahmoud al-Warfali ?  

Courrier arabe

Assassiné, hier mercredi, en plein jour à Benghazi, la mort de Mahmoud al-Warfali a fait la une des médias libyens et internationaux, notamment du fait qu’elle se présente avec la nomination du nouveau gouvernement.

Dans ce qui suit la rédaction Courrier arabe présente un bref aperçu de cette personnalité hors normes, dont le nom fut associé, pour des années, à la terreur et aux exécutions.

2009, Mahmoud al-Warfali (né en 1978) vient d’être promu lieutenant en étant diplômé du Collège militaire libyen.

Il est engagé à la Brigade Saika (forces spéciales), où il devient capitaine.

En 2014, il annonce allégeance à Khalifa Haftar et sa brigade rejoint les milices de ce dernier.

En 2017, al-Warfali est nommé commandant des forces spéciales.

Fin 2017, al-Warfali commence à publier des vidéos, sur les réseaux sociaux, se montrant en train de commettre ou d’ordonner des exécutions, tuant des civils ou des prisonniers de guerre.

Il posta 7 vidéos du genre, paraissant sur l’une d’elles, tuant 20 personnes, qu’il accusa de trahison.

Suite à ses comportements, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme a dû réagir, appelant à une enquête approfondie sur les faits.

Dès lors, le CPI (Cour pénale internationale) a lancé contre lui un mandat d’arrêt, l’accusant d’avoir commis des crimes de guerre.

Aussi, l’UE (Union européenne) lui a imposé des sanctions après l’avoir accusé d’implication dans des crimes contre l’humanité.

Pour calmer les esprits, les milices de Haftar avaient annoncé son arrestation, en août 2017, mais il fut rapidement relâché.

Dès sa libération, il poursuit les exécutions et continue à poster des vidéos.

Il s’est montré, incitant la tribu de Warfala à combattre aux côtés de Khalifa Haftar, leur expliquant «qu’il était de leur devoir de le faire».

En mars 2021, il s’est filmé au siège de Toyota à Benghazi, saccageant les lieux après avoir accusé les propriétaires de corruption.

Sa dernière parution était sur une vidéo, postée depuis quelques jours, où il attirait des milices et promettait 500 dinars libyens aux blessés.

Mahmoud al-Warfali, connu pour ses penchées extrémistes, et accusé d’avoir exploité la religion pour légitimer l’assassinat de ses opposants, fut assassiné mercredi 24 mars 2021 à Benghazi, par des inconnus qui lui ont tiré dessus alors qu’il se trouvait dans sa voiture en civil.

Des vidéos filmant la scène furent publiées par des activistes, au moment où les autorités ont lancé des enquêtes pour suivre l’affaire.

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