Libye : Un manifestant tué par les milices de Khalifa Haftar à Sebha

Courrier arabe

En Libye, un citoyen a été tué lundi par les milices du général à la retraite, Khalifa Haftar, lors des protestations populaires organisées dans la ville de Sebha (au sud), à l’image des autres villes du pays, qui se sont soulevées pour dénoncer leurs conditions de vie et leurs situations économiques.

L’activiste Ramzi Magrehi a indiqué au journal al-Araby al-Jadeed que «des activistes et des citoyens de Sebha se sont rassemblés lundi soir, devant la direction de police à Sebha, pour encourager les autres citoyens à participer et à poursuivre les protestations pacifiques».

Il continue : «En moins d’un quart d’heure plus tard, les milices de la Brigade 115 (une des fractions de la Brigade de Tarik ben Ziyad, dirigée par Sadam le fils de Hafatr) ont envahi les lieux, et ont commencé à tirer pour disperser la foule».

«Les gens se sont ensuite précipité pour aider Bouderbala, qui avait reçu une balle. Il a été transféré à l’hôpital, mais il est décédé quelques heures plus tard», avait-il affirmé.

De même, une source sécuritaire, travaillant à la direction de l’ordre de la ville de Sebha, a affirmé au journal que «le citoyen Bouderbala Hamas al-Slimani, qui avait reçu une balle alors qu’il participait à la préparation des manifestations, était décédé à l’hôpital mardi matin».

Les manifestations s’éteignent

Il est à signaler que ses faits se présentent alors que la Brigade Tarik ben Ziyad a lancé de larges campagnes d’arrestations dans plusieurs villes de l’est du pays, où les manifestations n’ont plus aucun signe.

Les manifestants accusés de saccageurs et d’atteinte à l’ordre public sont traqués l’un après l’autre.

Aussi, le mouvement BelTress, qui avait appelé aux manifestations, à Tripoli, a annoncé l’annulation des rassemblements, qu’il avait prévues, expliquant «ne pas avoir obtenu l’autorisation des autorités».

Désormais, les protestations populaires, qui s’étaient déclenchées vendredi dernier dans presque toutes les villes libyennes, se limitent aux sorties nocturnes des jeunes de quelques villes de l’ouest et du sud, qui se contentent de bruler des pneus et de barrer des routes, à l’intérieur de leurs quartiers.

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