Libye : Un navire turc naviguant vers le port de Misrata arraisonné par les milices de Haftar

Un navire turc transportant des médicaments vers le port libyen de Misrata a été intercepté mardi matin, par les milices de Khalifa Haftar.

Les forces de Haftar ont arraisonné le navire et arrêté ses 17 membres d’équipage, dont neuf citoyens turcs, sous prétexte qu’ils n’avaient pas respecté les instructions.

Ahmed Al-Mismari, porte-parole de Haftar, a déclaré via les réseaux sociaux, que le cargo commercial jamaïcain Mebruka, dont le propriétaire est Turc, a été arraisonné par la milice de Haftar.

D’après les fidèles de Haftar, le navire est entré dans une zone interdite et n’a pas répondu aux appels et s’est retiré vers le port de Ras al-Hilal.

Al-Mismari a ajouté que le navire avait « fait l’objet d’une enquête et d’une inspection parce qu’il violait les règles et les lois maritimes ».

Il a également déclaré à la chaîne de télévision Al-Hadath que le navire qui était chargé de médicaments est entré dans une zone interdite en faisant route vers Misrata. « Nous nous sommes approchés du navire avec des bateaux et sommes montés à bord », a expliqué Mismari.

Le capitaine n’a pas suivi les procédures et le navire est entré dans une zone interdite sans autorisation, a-t-il déclaré, ajoutant qu’il n’y avait pas d’armes à bord. Selon les informations obtenues par l’agence Anadolu, les membres d’équipage se portent bien.

Des sources ont déclaré que la procédure avait été appliquée à d’autres navires dans la région. Cependant, aucun vaisseau n’a été saisi et aucune sanction n’a été prévue pour la violation de la zone interdite.

La Libye est déchirée par la guerre civile depuis l’éviction de l’ancien dirigeant, Mouammar Kadhafi, en 2011.

Le gouvernement d’entente nationale a été créé en 2015, dans le cadre d’un accord conclu sous l’égide de l’ONU, mais les efforts pour un règlement politique à long terme ont échoué en raison d’une offensive militaire menée par les milices de Haftar.

L’ONU et la Turquie reconnaissent le gouvernement de Fayez al-Sarraj comme la seule autorité légitime du pays, tandis que Tripoli est aux prises, depuis avril 2019, avec les milices de Haftar dans un conflit qui a fait des milliers de victimes.

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