Libye: Une source raconte les détails de l’assassinat d’al-Warfali

Courrier arabe

Depuis la Libye, des sources privées ont parlé de la mort de Mahmoud al-Warfali, le chef des forces spéciales des milices de Khalifa Haftar, affirmant qu' »al-Warfali savait que sa liquidation était complotée ».

Selon la chaîne libyenne « February TV », «la voiture d’al-Warfali fut attaquée par des inconnus qui l’ont criblée de balles, près de la faculté de médecine, al-Arab, à Benghazi».

Et alors que la chaîne avait également indiqué que «le frère d’al-Warfali avait aussi été blessé, et fut transféré vers les soins intensifs», une source privée a raconté à Arabic Post que «le frère d’al-Warfali n’était pas avec lui lors de l’attaque».

Elle affirma que «Mahmoud al-Warfali était en compagnie du sergent Ayman al-Daiki al-Warfali» et signala que «ce dernier était aussi mort, ayant succombé à ses blessures».

La tribu d’al-Warfali cherche vengeance

La source signala : «Aucune partie n’a revendiqué l’attaque», indiquant que «la tribu de Warfala et les tribus des régions de Majouri et Bouhdima, ainsi que des membres des forces spéciales (Saika) se préparaient à venger la mort de Mahmoud al-Warfali».

«Des rassemblements furent organisés, mais rien n’est précis sur ce qu’ils comptent faire», avait-elle dit.

«Al-Warfali savait qu’on voulait sa peau»

Les sources ont précisé que «ses mouvements furent rapidement entrepris car al-Warfali avait reçu des informations, venant de parties inconnues, lui affirmant que la « Direction générale » (direction centrale des milices de Haftar) avait l’intention de le livrer à la CPI et qu’elle complotait sa liquidation».

Elle ajouta : «Al-Warfali a formé une force militaire à l’intérieur de Benghazi, composée de militaires et de civils de Benghazi et de Tarhounah. Il les a placés à l’intérieur du camp des forces spéciales, dans la région Bouatni, à l’est de Benghazi, et dans un local à Tika à l’ouest de la ville».

«Al-Warfali ne se pliait pas aux ordres militaires de la « Direction générale », ce qui pouvait lui coûtait une convocation de la cour martiale», avait-elle noté, en expliquant qu’al-Warfali était devenu source d’embarras pour Haftar.

Ainsi, il importe de signaler que le mois dernier, HRW (Human Rights Watch) avait critiqué le fait que Mahmoud al-Warfali soit toujours en liberté, se disant «étonné à le voir promu colonel des milices de Haftar».

Les autorités locales ont signalé avoir lancé une enquête approfondie, affirmant que les évolutions seront communiquées au temps convenu.

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