L’Iran menace de se retirer du traité de non-prolifération des armes nucléaires

Mahmoud Vaezi, directeur du cabinet de la Présidence iranienne, a laissé entendre que son pays pourrait se retirer de l’Accord sur le nucléaire si son dossier est transmis au Conseil de sécurité de l’ONU.

Dans une déclaration accordée aux médias, mercredi, Vaezi a critiqué la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni pour avoir activé le mécanisme de règlement des différends lié à l’Accord nucléaire.

Pour le directeur du cabinet de la Présidence iranienne, sortir de l’accord sur le nucléaire fait partie des options que l’Iran prendrait si le dossier nucléaire serait transféré au Conseil de sécurité.

Le 14 janvier, les ministres des Affaires étrangères du Royaume-Uni, de l’Allemagne et de la France ont annoncé leur activation du « mécanisme de règlement des différends » inclus dans l’accord nucléaire avec l’Iran, dans le contexte du « manquement » de Téhéran à ses obligations au titre de l’accord.

En effet, le mécanisme de règlement des différends signifie que si l’une des parties à l’accord sur le nucléaire estime que l’autre partie ne remplissait pas ses obligations, elle peut recourir à un certain nombre de mesures pour régler le problème. Le dossier pourrait également parvenir au Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) pour imposer de nouvelles sanctions.

En mai 2018, Washington s’est retiré de l’accord nucléaire de 2015 entre l’Iran et le groupe 5+1, qui comprend la Russie, le Royaume-Uni, la Chine, les États-Unis, la France et l’Allemagne, et a imposé des sanctions économiques à Téhéran.

L’accord prévoyait l’engagement de Téhéran à abandonner, pour une période d’au moins 10 ans, des éléments essentiels de son programme nucléaire et à le restreindre de manière significative dans le but de l’empêcher d’acquérir la capacité de développer des armes nucléaires, en échange de la levée des sanctions qui lui sont imposées.

Le 5 janvier, l’Iran a annoncé la suspension de tous ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire, dans le contexte de l’assassinat du Commandant de la Force al-Quds iranienne Qassem Soleimani, lors d’un raid américain en Irak.

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