L’offensive militaire de Haftar aurait été financée par les salaires des employés libyens, selon la Banque centrale d’al-Beïda

Courrier arabe

Le directeur de la Banque centrale libyenne parallèle de la ville al-Beïda (Est), Ali al-Habri, a déclaré que les salaires que les employés libyens n’avaient pas reçus depuis des mois, avaient contribué au financement de la campagne militaire menée par les milices du général à la retraite, Khalifa Haftar, contre Tripoli. Les propos ont choqué la population qui menaça de se révolter.

Lors d’une interview télévisée, Ali al-Habri nota que «le retard de paiement était à cause de la guerre», et signala que la distance que les milices de Haftar avaient à traverser pour atteindre les axes de combat «nécessitait un soutien important».

 

 

Al-Harbi indiqua: «La réalité impose beaucoup de dépenses, et nous avons des dépenses importantes», soulignant que «des directives venues du parlement évoquaient le financement de l’offensive menée par Haftar contre Tripoli», sans entrer dans les détails.

Les habitants de l’est proclament leur salaires et menacent

Le gel des salaires depuis des mois et l’état d’urgence imposé au pays, dans le cadre des mesures entreprises par les autorités pour lutter contre la propagation du coronavirus, ont poussé les habitants de l’est de la Libye à organiser des protestations populaires, à Benghazi et à al-Beïda, refusant la décision de retard de paiement annoncée précédemment par le gouvernement de l’Est.

Depuis, des vidéos ont été publiées sur les réseaux sociaux, démontrant des salariés de l’est libyen, dénonçant la crise financière dont ils ont été victimes, et proclament le versement des salaires de janvier, février et de mars.

 

 

Plusieurs d’entre eux commencent à perdre patience et déclarent «ne plus avoir de quoi manger ou vivre», et nombreux menacent de se révolter si la situation ne se règle pas au plus vite.

Pour l’heure, le sort des salariés n’est pas clair, l’intervention du directeur de la Banque centrale a tout fait sauf rassurer les citoyens, qui se disent ce soir être «choqués», par les prétextes inexplicables avancés par la Banque.

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