MEE parle des crimes commis, en Libye, par les mercenaires de Wagner

Courrier arabe

Le site britannique, Middle East Eye, a mis la lumière sur les crimes commis par les mercenaires de la compagnie russe Wagner, dans différentes régions libyennes, à commencer par le massacre où toute une famille fut abattue à Tripoli.

Le site a publié, mercredi, un article notant le témoignage du jeune libyen, Mohamed Abou Adjila, une victime dont la famille fut attaquée par les mercenaires de Wagner, et qui a perdu son père, son frère et son beau-frère.

Il raconte que «les mercenaires de Wagner l’avaient interpellé dans la région d’Esbiaa, au sud de Tripoli, alors qu’il était parti vérifier la maison abandonnée par sa famille, depuis le début de l’offensive armée contre Tripoli, en avril 2019».

«Ils m’ont obligé de les emmener chez mes parents, à al-Hurria. Là-bas ils nous ont capturés, moi, mon père, mes deux frères Hussam et Mohamed et mon beau-frère Hamza», avait-il ajouté.

Il continue : «Les mercenaires portaient beaucoup d’équipements et ils parlaient clairement en russe. Ils ont pris nos cartes d’identité et nos téléphones et nous ont emmené vers une de leur position, puis vers une ferme proche».

Il poursuit : «Les mercenaires nous ont bandés les yeux et nous ont demandés de nous mettre à genoux l’un près de l’autre, puis ils nous ont tirés dessus pour nous tuer».

«J’étais le dernier, j’ai prétendu être mort et ce qui m’a aidé c’est que les mercenaires avaient quitté les lieux, sans vérifier si tout le monde étaient morts», continue Mohamed, qui précise que «son frère Hussam avait échappé à la mort, bien qu’il avait de graves blessures au niveau des jambes alors que les autres étaient tous morts».

Wagner en Libye

Le site précise que bien que le gouvernement russe nie toute relation avec Wagner, l’expert russe, dans les affaires libyennes, Karel Siminov, lui affirma : «Wagner signe indépendamment les contrats de ses activités, mais avant la signature, elle arrange une coordination avec les dispositifs du gouvernement russe», tout en estimant que «le ministère de la Défense russe était la partie qui décide des activités de la compagnie».

Le site souligna également : «Au moment où ses milices se battaient pour infiltrer la capitale, Haftar cherchait de l’aide et du soutien auprès des Emirats arabes unis et de l’Égypte, qui lui avaient assuré la livraison des armes, des équipements et des forces aériennes».

«Il a également pu jouir de la couverture diplomatique que lui avait assurée la France, mais il avait besoin de plus d’expériences et c’est pour cette raison, qu’il s’est tourné vers la Russie», explique le site.

Il nota aussi que «dernièrement, les rapports affirment que Wagner s’état replier vers les positions pétrolières à Syrte et à al-Jofrah, au moment où des mobilisations internationales tentent de trouver résolution à la crise libyenne», affirmant que «la Russie sera incontestablement le joueur principal de toute initiative».

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