«Notre gouvernement va répondre aux provocations et Paris ne doit pas soutenir Haftar», déclare le ministre libyen de la Défense

Courrier arabe

Salah al-Namrouche, le ministre de la Défense du Gouvernement libyen d’union nationale (GNA), a déclaré, vendredi,  «qu’il était honteux pour la France de soutenir Khalifa Haftar», signalant que «les forces du GNA répondront à la moindre provocation militaire».

Lors d’une interview accordée à la chaîne française, France 24, al-Namrouche indiqua «qu’il était honteux pour Paris de soutenir Haftar, pendant toutes ces années», affirmant que «Tripoli ignorait les critiques lancées par la France au rôle joué par la Turquie, en Libye».

«Le partenariat stratégique conclu entre le GNA et Ankara avait été annoncé au monde entier, alors que les arrangements conclus entre Haftar et ses alliés sont secrets», avait-il déclaré.

Il indiqua que «le GNA rejetait tout accord incluant Haftar», affirmant : «Aucun accord politique ne sera conclu au futur avec le criminel de guerre».

Il ajouta : «Je ne pense pas que Haftar puisse avoir un rôle dans le futur arrangement politique», estimant que «sa place était en prison».

Il signala que «le GNA était prêt à engager des discussions avec les autres parties, dans le but d’aboutir à une résolution politique, à condition que Haftar soit définitivement mis sur la touche».

Le GNA répondra aux provocations

Al-Namrouche a également affirmé que «le GNA était prêt à engager un combat militaire avec Haftar, si l’accord du cessez-le-feu s’effondre».

«Les milices de Haftar sont en train de violer le cessez-le-feu instauré en octobre, alors que les forces du GNA s’efforcent à le respecter», avait-il raconté.

Il ajouta : «Si les violations se poursuivent, le GNA va se retirer du comité militaire fondé par les Nations unies pour surveiller l’application du cessez-le-feu».

Et au sujet des élections envisagées, il indiqua: «Nous doutons que les élections se tiennent en décembre 2021, selon l’accord du comité de dialogue», laissant entendre que la situation en Libye, est bien plus complexe que l’image qu’elle donne.

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