Les premières règles de quarantaine avaient été imposées dès le mois de janvier pour les voyageurs revenant de Chine. Étendues petit à petit, elles concernent depuis huit jours toute personne arrivant àGaza. Certaines sont chez elles, d’autres ont été logées dans des écoles.
Actuellement, plus de 3 300 personnes sont en quarantaine, mais dans des conditions difficiles, relève le directeur du bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Gaza, Abdelnasser Soboh. « Ils fournissent un matelas et une couverture, indique-t-il. La nourriture est parfois apportée par des organisations caritatives. Sinon, ils doivent essayer de l’acheter. Et par ailleurs, pour ceux qui sont placés dans des écoles, il n’y a pas assez de toilettes et d’installations sanitaires », poursuit-il.
Manque d’équipement de soins intensifs
Mais la crainte principale porte sur la capacité à fournir des soins si le nombre de patients explose. « L’une des priorités absolues à Gaza est l’équipement de soins intensifs : les lits, les respirateurs, les moniteurs, souligne ainsi Abdelnasser Soboh. Actuellement, nous en avons peu à Gaza. Et notre inquiétude est que si des centaines de personnes sont contaminées, cela créé un énorme défi pour ceux qui pourraient avoir besoin de soins intensifs ».
L’OMS a appelé la communauté internationale à renforcer son aide financière à la bande de Gaza. L’ONU a ainsi débloqué un million de dollars ce week-end. « Mais la réponse est loin d’être à la hauteur des besoins », s’inquiète Abdelnasser Soboh.