Pèlerinage vers Washington : «L’Arabie saoudite a dépensé 18 millions de dollars pour blanchir son image, après l’assassinat de Jamal Khashoggi»

Courrier arabe

Le site, Sasa Post, a publié une enquête médiatique parlant des liens entre les groupes de pressions et les dirigeants arabes, signalant que «les dirigeants de l’Arabie saoudite avaient dépensés plus de 18 millions de dollars pour blanchir l’image du royaume après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi».

Intitulée «Pèlerinage vers Washington», le site a entrepris une enquête, en se basant des informations mentionnées sur les documents du ministère américain de la Justice, et que ce dernier avait publié en fonction de la loi sur l’enregistrement des agents étrangers (FARA), qui oblige les groupes de pression à signaler leurs activités et l’identité de leurs argents.

Sasa Post indiqua que «Riyad avait sollicité plusieurs groupes de pression pour blanchir son image, depuis les attaques du 11 septembre 2011» et dans ce qui suit, la rédaction Courrier arabe présente les principaux points mentionnés par le site ;

L’Arabie saoudite, un ancien client  

Louer les services des groupes de pression, après les attaques du 11 septembre, ne fut pas une tache facile pour Riyad. Une semaine après les attaques, l’Arabie saoudite a conclu un accord pour engager des relations publiques, avec l’agence internationale de communication et de relations publiques, Burson-Marsteller devenue Burson Cohn & Wolfe en 2018, à un montant de 2 millions 773 mille dollars.

Mais Riyad a fini par trouver sa quête chez Qorvis Communications, une compagnie récente à l’époque et dont l’Arabie saoudite fut le premier client étranger et a fini par être un de ses fidèles clients. Les deux parties ont commencé à collaborer en 2011 et aujourd’hui encore, ils sont toujours aussi proches l’un de l’autre.

Qorvis a présenté aux Saoudiens de divers services, allant de la pression politique, à la promotion et la direction des campagnes médiatiques, dans plusieurs dossiers, comme celui de la guerre au Yémen et celui de l’assassinat de Khashoggi, ceux liés aux accords d’armement, et aussi au dossier de la normalisation avec Israël.

Les accords avec Qorvis furent conclus par l’ambassadeur saoudien à Washington, à l’époque, Bander ben Sultan, dans le but de lancer deux programmes importants.

Le premier, étant à court terme, consistait à organiser des réunions avec des parties gouvernementales américaines et des membres au Congrès, en faveur des parties saoudiennes, et le deuxième, étant à long terme, se centrait sur les relations publiques pour promouvoir le rôle de l’Arabie saoudite, dans la lutte contre le terrorisme.

Entre 2003 et 2005, près de 600 mille de dollars furent dépensé par Riyad pour que Qorvis lui arrange des compagnes médiatiques et des meetings journalistiques avec le magazine The New Republic.

Mais après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, Riyad s’est vu obligée de payer cher pour blanchir son image, dépensant entre octobre 2018 et janvier 2019, près de 18 millions 814 mille dollars.

Toutefois les relations entre les deux parties sont devenues plus solides, au fil des années, et Qorvis a même pris en charge la réalisation des campagnes liées au dossier de la normalisation avec Israël.

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