Pèlerinage vers Washington : Voilà comment Haftar s’est servi des lobbys pour séduire les Américains

Courrier arabe

Le site, Sasa Post, a publié une enquête médiatique parlant des contrats que le général libyen à la retraite, Khalifa Haftar, a conclu avec des groupes de pression pour promouvoir son image auprès de l’administration américaine.

Intitulée «Pèlerinage vers Washington», l’enquête médiatique s’est intéressée aux liens entre les groupes de pressions les les dirigeants arabes, en se basant sur les informations mentionnées sur les documents du ministère américain de la Justice, publiés selon la loi sur l’enregistrement des agents étrangers (FARA), qui oblige les groupes de pression à signaler leurs activités et l’identité de leurs argents.

Dans ce qui suit, la rédaction Courrier arabe présente les détails relatifs à Khalifa Haftar et à ses activités mentionnées par Sasa Post;

«Khalifa Haftar se présente en sauveteur»

Selon Sasa Post, «le général libyen à la retraite, Khalifa Haftar, a loué les services de groupes de pression pour promouvoir ses intérêts politiques auprès du Congrès et du ministère américain des Affaires étrangères».

Il indiqua que «Haftar avait dépensé près d’un million 425 mille dollars, en quatre ans», précisant «qu’en 2017, il avait signé deux gros contrats avec Keystone Strategic Advisor» et «Grassroots Political Consulting»».

«Le premier contrat avec Grassroots Political Consulting fut signé par Khaled le fils de Haftar, en sa qualité d’officier militaire au sein des troupes de son père, dans le but de présenter Khalifa Haftar comme la soupape de sécurité de la Libye et le sauveteur du pays, mais aussi le chef consenti internationalement par l’Europe, la Russie, le Royaume-Uni, l’Union africaine, ainsi que les Emirats arabes unis», avait-il noté.

Il signala aussi : «Grassroots Political Consulting était chargée de mettre des pressions sur les membres au Congrès en faveur de Haftar et de sa famille et de promouvoir leurs intérêts politiques, militaires et stratégiques auprès des administrations américaines».

Le site indiqua que «selon les documents du ministère américain de la Justice, le contrat avait duré une année, commençant en 2017 et prenant fin le 31 octobre 2018, et fut estimé à 200 mille dollars».

«Le deuxième contrat avec Keystone Strategic Advisor fut conclu par Abderrezak al-Nadhori, le chef d’Etat-major des milices de Haftar, le 1èr décembre 2017, et a pris fin en février 2018», avait-il ajouté.

Il affirma que «l’accord fut conclu pour que la compagnie présente des consultations politiques et ouvre des canaux de communications stratégiques pour al-Nadhori, et l’aide dans les affaires étrangères et politiques, pour développer «une Libye démocratique et multicommunautaires»», précisant que «malgré le peu d’activités signalées, la compagnie avait déclaré avoir reçu 450 mille dollars».

L’offensive lancée contre Tripoli

Bien que l’investigation ait signalé «ne pas avoir réussi à savoir si le président américain Donald Trump avait appelé Haftar, à l’ombre des efforts de ses compagnies ou pas».

Il indiqua que «Haftar, au moment de l’offensive lancée contre Tripoli, avait fait appel à Linden Government Solutions, le même groupe de pression convoité par le GNA (Gouvernement d’union nationale)».

«Le contrat fut conclu le 19 mai 2019, pour que le groupe présente des relations publiques pour soutenir les objectifs diplomatiques de l’armée libyenne», avait-il noté.

Il affirma aussi que «Haftar avait signé un contrat avec le Centre du soutien de la décision, avec un montant de 2 millions de dollars», précisant que « 775 mille de la somme furent reçus car le contrat fut résilié en juin 2020 à l’ombre des défaites encaissées par Haftar sur terrain».

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