Le chef de la junte militaire au pouvoir au Soudan, le général Abdelfattah al-Burhan, a décidé, dimanche, la levée de l’état d’urgence qui avait été imposé à l’ensemble du pays après la prise du pouvoir par les militaires lors du putsch d’octobre dernier.
Le Conseil de souveraineté au pouvoir a déclaré, dans un communiqué, que cette mesure visait à « instaurer un climat propice à un dialogue fructueux et constructif permettant d’assurer la stabilité pendant la période de transition ».
Le Conseil de Sécurité et de Défense soudanais avait précédemment recommandé la levée de l’état d’urgence, a indiqué le Conseil de souveraineté dans un communiqué de presse.
Le communiqué précise également que toutes les personnes détenues dans le cadre de l’état d’urgence seront libérées et que la diffusion de la chaîne Al Jazeera Mubasher, gérée par la chaîne d’information Al Jazeera depuis Doha, sera autorisée.
Il a ajouté que cette mesure visait à ouvrir la voie au consensus national et au dialogue.
Des manifestations se poursuivent dans tout le pays depuis l’instauration de l’état d’urgence. Selon l’opposition et les groupes de défense des droits de l’homme, une centaine de manifestants auraient été tués et des centaines auraient été arrêtés durant ces protestations.
