L’Est libyen rongé par la corruption sous les ordres du Gouvernement de Tobrouk, lié à Haftar

Courrier arabe

Des sources de l’Est libyen ont affirmé que le général à la retraite, Khalifa Haftar, organisait des mouvements militaires et politiques en douce, pour tenter de basculer la situation sur terrain, dénonçant par l’occasion, la corruption administrative et financière, commise par le gouvernement de Tobrouk, qui exploite la crise pandémique du coronavirus pour tirer profit.

Les sources ont raconté aux médias que «le Premier ministre du gouvernement de l’Est libyen, le colonel Abdallah al-Thani, marchait sur les pas de Kadhafi et ses enfants», signalant que sous sa direction, le pillage de fonds publics et des réserves des régions de l’Est était une pratique très courante.

Elles expliquèrent: «qu’al-Thani avait débloqué 300 millions de dinars libyens (près de 213 millions de dollars), pour lutter contre la propagation du coronavirus et acheter les équipements nécessaires, attribuant la mission principale de son plan à la compagnie «Aspid», appartenant à son fils Mohamed, et à deux autres compagnies détenues par des députés au Parlement de Tobrouk».

Des mouvement politiques en Égypte

Les sources ont aussi raconté qu’entre temps, une importante rencontre fut organisée par l’ancien ambassadeur libyen en Égypte, Ahmad Kadhaf al-Dam, dans la ville égyptienne de Marsa Matruh, où plusieurs députés et chefs de tribus libyennes discutèrent avec des responsables des services de renseignements publics égyptiens, dans le but de restructurer les lignes militaires à Syrte, après les échecs écrasants cumulés par les milices de Haftar dans l’axe al-Wachka.

Elles notèrent que Kadhaf al-Dam, qui se présente actuellement comme étant le responsable politique, offrit une importante somme d’argent aux tribus, dont les enfants participent aux combats aux côtés de Haftar.

«Il s’est aussi arrangé avec les dispositifs égyptiens, pour prendre en charge les frais de l’hébergement et de l’éducation des enfants des chefs de tribus qui se trouvent à Alexandrie, dans le but d’acheter leur loyauté», avaient-elles ajouté.

De nouveaux mouvements militaires

Alors que l’aviation du Gouvernement d’union nationale (GNA) poursuit les bombardements, coupant les lignes d’approvisionnement et infligeant d’importantes pertes aux milices de Haftar, ces dernières, pénalisées par l’incapacité de ses défenses antiaériennes, a décidé de suivre une nouvelle tactique militaire.

«Haftar a commencé à faire bouger de nouvelles forces depuis Benghazi, pour sauver la situation dans les axes de combat, et ce après l’arrivée d’une nouvelle vague de combattants africains», racontent les sources au sujet des derniers mouvements militaires.

Elles précisent que des ordres avaient été donnés pour que le bataillon «Cornet» de l’opération militaire de Haftar, surnommée «al-Karama» mène des missions dans les axes d’Abu Qrin, à l’est de Misurata.

Les EAU tentent le tous pour repousser le GNA

Dans ce contexte, les sources ont précisé que les Émirats arabes unis (EAU) avaient doublé d’efforts, intensifiant leur communication pour tenter de repousser l’avancée du GNA au plus vite.

Selon elles, «Abu Dhabi a demandé, à nouveau, au Caire, de mener des frappes aériennes sur les positions du GNA, qui se trouvent près de Syrte et de Tripoli, pour soulager les milices de Haftar, prises au pièges sans approvisionnements et sans renforts».

Tout cela se présente dans un temps où le GNA se félicite pour ses victoires, après avoir pu reprendre nombreuses régions et avancer de pas de géants, et promet de poursuivre les combats jusqu’à ce que le dernier des milices soit neutralisé.

Avec un quotidien rythmé par les affrontements armés, il semble que le calme est loin de gagner la Libye, malgré les dénonciations de la communauté internationale inquiétée par la situation, et en dépit de l’angoisse permanente de la population locale.

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