Sources : «Contacts émirato-égyptiens pour stopper l’avancée des troupes du GNA en Libye»

Courrier arabe

Des sources diplomatiques occidentales au Caire ont révélé que l’Égypte et les Émirats arabes unis (EAU) communiquaient avec les États-Unis et avec des forces européennes influentes dans la scène libyenne, afin d’obliger le Gouvernement d’union nationale (GNA) et la Turquie à stopper l’avancée de leurs troupes et à se limiter aux positions actuelles.

Les sources ont indiqué au journal «al-Araby al-Jadeed» que «la proposition égyptienne avait été rejetée par le GNA», affirmant que ce dernier voulait absolument reprendre Syrte et la base d’al-Jafra, ainsi que le Croissant pétrolier.

Les États-Unis doutent de la réussite du cessez-le-feu

Les sources ont également noté que «Washington et des forces occidentales ont affirmé au Caire qu’il était difficile d’obliger le GNA à respecter le délai du cessez-le-feu imposé pour lundi à 18 heures».

Elles ont expliqué que «pour les Occidentaux, l’initiative proposée samedi par al-Sissi, avec la participation de Haftar et d’Aguila Salah Issa, le président de la Chambre des représentants était comme « la danse du coq égorgé », qui se présente après les échecs encaissés par l’Égypte et ses alliés».

Les enjeux que risque l’Égypte 

Selon les sources, «le Caire est le plus grand perdant sur terrain, surtout que la Turquie, son principal concurrent économique sur le gaz libyen et l’ennemi principal du système actuel était très proche des frontières égyptiennes».

«Le Caire rêve de devenir un centre, à travers lequel le gaz libyen sera transformé vers l’Europe mais la présence turque menace ses projets», avaient ajouté les sources, qui ont également indiqué que «les pertes des EAU se limitaient à l’argent dépensé pour soutenir Haftar».

Les EAU toujours autant impliqués

«Abu Dhabi a demandé au Caire d’opter pour une démonstration de force, d’évoquer une solution militaire et de menacer de lancer des frappes centrées pour empêcher le GNA d’avancer vers les positions stratégiques dans le sud du pays», avaient raconté les sources, qui ont indiqué qu’ «il était impératif pour le camp de l’Est de garder la base militaire d’al-Jafra, et le Croissant pétrolier sous son contrôle».

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