Trump propose à l’Espagne de construire un mur pour se protéger de l’immigration clandestine

Donald Trump est persuadé d’être plein de bonnes idées. Enfin d’une bonne idée au moins. Très fier de sa promesse de campagne de construire un mur entre la frontière américaine et mexicaine, le président a proposé à l’Espagne de faire la même chose pour se protéger de l’immigration clandestine.

Alors que la péninsule Ibérique est devenu cette année la première porte d’entrée des migrants avec 36.000 par mer et par terre depuis janvier, selon l’Organisation internationale pour les migrations, le milliardaire new-yorkais a suggéré au ministre des Affaires étrangères de lancer la construction d’une muraille. Mais pas n’importe où: au Sahara.

La recommandation de Trump, formulée a priori en juin dernier alors que Borrell accompagnait le roi Felipe VI et la reine Letizia à la Maison Blanche, a cependant bien du mal à tenir la route pour la simple et bonne raison que mur serait construit sur un territoire qui n’est pas espagnol.

Comme le rappelle le Guardian, l’Espagne ne possède que deux enclaves en Afrique du Nord, Ceuta et Melilla. Les frontières cumulées de ces deux villes ne dépassent pas les 15 kilomètres.

Josep Borrell, qui a raconté l’anecdote durant un déjeuner à Madrid dans la semaine, a cependant expliqué que le président américain ne s’était pas découragé malgré le scepticisme de ses interlocuteurs: « Le Sahara ne peut pas être plus grand que notre frontière avec le Mexique », aurait lancé Trump.

Pour rappel, le désert africain fait près de 5000 km de long, contre 3000 km pour la séparation entre les deux pays d’Amérique.

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