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Tunisie: arrestation de l’ancien Premier ministre Hamadi Jebali

L’ancien Premier ministre tunisien, Hamadi Jebali, a été arrêté, jeudi, dans la ville de Sousse (est) par la police, selon des médias locaux et des sources politiques, alors qu’aucun commentaire officiel n’a été émis, pour l’heure, par les autorités tunisiennes.

Un post partagé sur la page officielle Facebook de Jebali indique que « L’ancien Premier ministre Hamadi Jebali a été arrêté à Sousse (est) par une unité sécuritaire et emmené vers une destination inconnue ».

Selon la même source, « son téléphone portable ainsi que celui de sa femme ont été confisqués ».

« Les forces de sécurité ont justifié l’arrestation de Jebali par le fait qu’il n’avait pas en sa possession sa pièce d’identité, alors qu’il s’est vu refuser le renouvellement de sa carte nationale d’identité ainsi que son passeport depuis des mois », ajoute la page officielle de Jebali sur le réseau social Facebook.

La famille Jebali a imputé au président de la République l’entière responsabilité de l’intégrité physique et morale de Hamadi Jebali, appelant la société civile et les organisations de défense des droits humains à faire face à ces pratiques répressives et aux violations inhumaines des droits et libertés garantis par la Constitution, indique la même source.

De son côté, Maher Medhioub, assesseur du président du Parlement dissous, a envoyé une correspondance au président du Club de Madrid (le plus grand forum mondial d’anciens chefs d’État et de gouvernement), Danilo Türk, pour l’informer de l’arrestation de Jebali, « la deuxième en moins de deux mois ».

Medhioub, a déclaré dans sa correspondance, dont une copie a été consultée par l’Agence Anadolu : « Les autorités tunisiennes ont arrêté votre confrère, Hamadi Jebali, l’ancien chef du gouvernement tunisien, avant de l’emmener vers une destination inconnue, en l’absence de son avocat, alors que des mesures illégales ont été prises à l’endroit de sa famille et de son lieu de travail, et ce, sans le moindre égard à son état de santé, ce qui a affecté gravement la santé de son épouse ».

« Face à la persistance de ces pratiques arbitraires, le devoir moral et les valeurs démocratiques communes nous obligent à faire pression sur le gouvernement tunisien pour qu’il libère Jebali et lui assure une vie digne dans un État de droit », a ajouté Medhioub.

De son côté, l’ex-ministre et ancien dirigeant du mouvement Ennahdha, Abdellatif Mekki, a déclaré : « l’épouse de Hamadi Jebali m’a affirmé qu’il avait été emmené par les forces de sécurité alors qu’il se trouvait dans un lieu public avec sa famille, sous prétexte qu’il fait l’objet d’une procédure judiciaire à Tunis ».

La radio tunisienne privée Mosaïque FM a rapporté que « le Parquet auprès du Pôle judiciaire antiterroriste a ordonné le placement en garde à vue de l’ex-chef du gouvernement Hamadi Jebali, « pour des suspicions de blanchiment d’argent ».

Le 12 mai, le ministère tunisien de l’Intérieur avait annoncé qu’il avait arrêté Jebali et son épouse pour « possession de substances dangereuses », cependant, le couple a été libéré le jour même, après la mobilisation d’organisations de défense des droits humains.

Dans le même contexte, le mouvement Ennahdha, a fermement condamné, par voie de communiqué publié jeudi, ce qu’il a qualifié de « tentatives répétées d’impliquer ses dirigeants dans des affaires tranchées par la justice, sur fond d’accusations malveillantes basées sur de fausses allégations ».

Selon Mosaïque FM, l’homme d’affaires et dirigeant du mouvement Ennahdha, Adel Daâdaâ, avait également été arrêté, mardi, par une unité sécuritaire, dans le cadre d’une affaire de blanchiment d’argent.

La Tunisie souffre, depuis le 25 juillet dernier, d’une crise politique aiguë, lorsque le président Saïed avait imposé des « mesures d’exception », en limogeant le Chef du gouvernement, en suspendant les activités du Parlement avant de le dissoudre le 30 mars 2022, et en légiférant par voie de décrets.

Plusieurs forces politiques et civiles tunisiennes rejettent ces mesures qu’elles considèrent comme étant un « coup d’Etat contre la Constitution », alors que d’autres forces les considèrent comme étant une « restauration du processus de la révolution de 2011 », qui avait fait chuter l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali.

Saïed, qui avait entamé un mandat présidentiel de cinq ans en 2019, a dit que ses décisions sont des mesures prises dans le cadre de la Constitution pour protéger l’État « d’un péril imminent », mettant l’accent sur la préservation des droits et des libertés.

SourceAgences

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