Un appel téléphonique entre les milices de Haftar confirme la torture des prisonniers à Benghazi

Courrier arabe

Un appel liant les directions des milices libyennes de Khalifa Haftar a été diffusé, après avoir confirmé la torture des prisonniers détenus à Benghazi, dans un temps où un des pêcheurs libérés a témoigné de maltraitance.

Selon la chaîne libyenne, Libya al-Ahrar, «l’appel a lié le directeur de la division de la sécurité interne à Benghazi, Abdelhamid al-Rais et le capitaine Wanis al-Abdelli», soulignant que «les deux hommes étaient sous les ordres des Haftar».

«Al-Abdelli a reconnu avoir torturé les prisonniers et a demandé la coordination de son supérieur avant de les libérer», nota le site de la chaîne libyenne.

Il indiqua : «Al-Abdelli a refusé de libérer les prisonniers avant que les traces de la torture imprimées sur leurs corps disparaissent, vu les problèmes qui seront causés», soulignant que «l’enregistrement indiqua qu’il s’était opposé à la libération d’un prisonnier qui avait été violement torturé».

Un ancien détenu parle de maltraitance

D’un autre côté, un pêcheur tunisien, de la flotte de pêche italienne «Mazara del Vallo», qui avait été détenu précédemment par les milices de Haftar avec son équipage, des pêcheurs céciliens, a raconté à l’agence italienne AKI, que «les prisonniers, détenus dans les prisons de Benghazi, étaient frappés».

Il affirma «avoir été maltraité», indiquant : «On a vu des prisonniers se faire battre violement, et même si on ne nous a pas frappé, on était très mal traité».

AKI rapporta selon un autre pêcheur que «des gens cultivés se trouvaient en prison avec eux», citant «des enseignants et des scientifiques qui ont été maltraités», et indiquant «qu’ils affirment tous avoir été interpellés sans aucune raison».

«Ils étaient là-bas à cause de Daech, le monde doit intervenir pour eux», appela le pêcheur libéré, en regrettant le sort d’une élite abandonnée.

Il est à noter que, selon les observateurs, «les milices de Haftar avaient été accusées de crimes contre l’humanité et de violations aux droits de l’homme à plusieurs reprises», regrettant le fait «qu’aucune sanction ne soit réellement annoncée à leur encontre, à l’ombre de la couverture politique russe dont Khalifa Haftar semble librement jouir».

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