Un tribunal britannique autorise l’extradition d’Assange vers les États-Unis pour « espionnage »

Un tribunal britannique a autorisé vendredi l’extradition du fondateur de WikiLeaks Julian Assange vers les États-Unis, pour « espionnage ».

L’agence américaine l’Associated Press (AP) a déclaré que la Haute Cour de justice de Londres a ouvert la voie à une extradition de Julian Assange vers les États-Unis. Cette décision était également motivée par la santé mentale fragile de Julian Assange et les risques de suicide.

La Haute Cour de Londres a ainsi indiqué que les arguments fournis par les États-Unis concernant les conditions de sa détention étaient convaincants. Ce dernier ne serait pas soumis à des mesures administratives spéciales et dans des conditions de détention particulièrement sévères.

La ministre de l’Intérieur, chargée de l’application des lois au Royaume-Uni, devrait prendre la décision finale d’extrader Assange vers les États-Unis, selon l’agence.

La justice britannique a refusé, janvier dernier, l’extradition du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, vers les États-Unis, poursuivi pour espionnage après la publication de documents confidentiels.

En effet, la cour de l’Old Bailey, à Londres a évoqué la santé mentale fragile que présente Julian Assange et le risque de suicide très élevé en cas d’extradition vers les États-Unis.

La décision du tribunal est susceptible d’être sujette à un recours en appel dans les 14 jours, par l’administration américaine, qui réclame l’extradition du fondateur de WikiLeaks, âgé de 49 ans.

Par ailleurs, les États-Unis se sont engagés à ne pas placer Julien Assange dans une prison de haute sécurité et à le transférer en Australie, son pays d’origine, pour y purger sa peine en cas de condamnation.

Assange fait face à des accusations de complot en vue de commettre un piratage informatique aux États-Unis et de participation à la fuite de secrets gouvernementaux en 2010.

Il risque une peine de 175 ans de prison aux États-Unis, et ce, pour avoir publié, plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.

Les États-Unis reprochent au fondateur de WikiLeaks d’avoir mis en danger les sources des services secrets américains. Des accusations mensongères que le concerné conteste.

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