Une dizaine de sécessionnistes neutralisés dans une opération de l’armée camerounaise

L’armée camerounaise a neutralisé une dizaine d’assaillants au cours d’une « opération de reconnaissance offensive », samedi à Babanki, près de Bamenda, chef-lieu de la région anglophone du Nord-Ouest, a appris Anadolu, dimanche, de sources officielles.

L’opération menée le samedi 29 février, a permis la destruction d’un camp de combattants sécessionnistes et la récupération d’armes, de munitions, d’engins explosifs, d’uniformes militaires et de moyens de transport comme des motocyclettes, a souligné à Anadolu, le porte-parole de l’armée camerounaise, le colonel Cyrille Atonfack.

Cette offensive intervient « après une attaque séparatiste contre une garde du chantier du nouveau poste de commandement de la 5eme Région militaire interarmées (PC RMIA 5) au cours de laquelle un soldat a été tué à Mendakwe », dans la ville de Bamenda.

Les séparatistes anglophones militent pour la création d’un Etat indépendant dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun, théâtre d’un conflit armé depuis fin 2017.

Des affrontements entre les forces camerounaises et ces séparatistes armés se produisent dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis quasiment chaque jour.

Dans ce conflit, se sont, en outre, invités bandits et pillards qui rackettent les populations et les entreprises.

L’armée camerounaise elle-même est régulièrement accusée de violations des droits humains en zone anglophone par des organisations internationales.

« Au cours des trois dernières années, les régions anglophones du Cameroun ont été impliquées dans un cycle de violence qui a fait plus de 3 000 morts, a contraint 679 000 personnes à fuir leurs maisons, et a privé 600 000 enfants d’accès à l’éducation », a estimé l’ONG Human Rights Watch dans son dernier rapport publié le 12 février.

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