Une dizaine d’enfants pris au piège après l’effondrement de leur école au Nigeria

L’effondrement d’un immeuble abritant une école maternelle et primaire à Lagos, au Nigeria, a fait de nombreuses victimes mercredi, dont des enfants pris au piège sous les décombres. Les secours tentent de les évacuer au compte-goutte.

Les secours nigérians sont engagés dans une course contre la montre après l’effondrement, mercredi 13 mars, d’un immeuble de quatre étages abritant une école près du marché Itafaji à Lagos Island, un quartier populaire de la capitale économique du Nigeria. La catastrophe a fait de nombreuses victimes, dont des enfants pris au piège dans les décombres.

Le dernier étage de l’immeuble abritait une école maternelle et primaire, mais il était encore difficile dans l’immédiat d’établir un bilan des victimes, une grande confusion régnant sur place. « Nous essayons toujours de savoir combien de personnes sont piégées à l’intérieur », a déclaré un officier de police, estimant qu’elles sont probablement « très nombreuses ». Le voisinage quant à lui affirme qu’une centaine d’enfants fréquentait cette école.

Plusieurs écoliers étaient évacués au compte-goutte. D’après le gouverneur de Lagos, Akinwunmi Ambode, cité par AP, au moins 25 personnes ont été sorties des décombres.

Un bulldozer tentait en début d’après-midi de dégager des gravats pour faciliter le passage des secouristes. Passant par le toit du bâtiment, ces derniers tentaient d’atteindre les étages inférieurs pour sauver les survivants.

Sous-équipés, les services de secours demandent l’aide des habitants

Certains responsables des urgences, sous-équipés, ont demandé aux volontaires d’apporter des masques à oxygène depuis un hôpital voisin pour permettre aux personnes piégées à l’intérieur de respirer.

Les habitants se sont mobilisés pour apporter de l’eau et des casques aux sauveteurs couverts de poussière, visiblement en très grande difficulté, qui sortaient aussi des décombres des sacs à dos, des jouets et des vêtements appartenant aux écoliers.

Plusieurs habitants ont affirmé que le bâtiment écroulé avait été identifié et « marqué » par le gouvernement de l’État de Lagos comme devant être démoli, étant donné son état de délabrement avancé.

Des immeubles en mauvais état et des effondrements fréquents

Le quartier de Lagos Island, populaire et densément peuplé, est l’un des plus anciens de la capitale économique de 20 millions d’habitants. Des travaux de rénovation ont démarré par endroits, mais de très nombreux immeubles abandonnés ou désaffectés sont encore squattés de manière plus ou moins informelle par des familles ou des commerçants.

Des effondrements meurtriers de bâtiments se produisent fréquemment au Nigeria, où les règles de construction sont régulièrement bafouées.

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