Une nouvelle guerre risque d’éclater en Libye, déclare un chef militaire local

Courrier arabe

En Libye, le chef de la chambre opérationnelle de la région de l’ouest, le général Oussama al-Juili, a déclaré qu’«il était probable qu’une nouvelle guerre se déclenche au pays», en rejetant catégoriquement la demande faite par le comité mixte des 5+5 aux différentes parties libyennes, pour geler les accords qu’elles ont signés avec les étrangers.

Lors d’un communiqué publié par la chambre opérationnelle de Burkan al-Ghadab (Volacan de la Colère), al-Juili avait déclaré : «Si une partie pense toujours que la guerre est l’option la plus adéquate, alors qu’il en soit ainsi».

Il a rejeté la demande faite par le comité des 5+5, notamment en appelant Tripoli à geler les accords sécuritaires conclus par l’ancien gouvernement, le GNA.

«Les accords signés avec la Turquie se sont présentés en fonction de la demande d’un gouvernement reconnu, et dans le but de l’aider à repousser l’offensive contre Tripoli », avait-il dit, en précisant : «La Russie et les autres pays, qui se trouvent sur les terres libyennes ne reconnaissent aucun accord».

Dans ce contexte, le porte-parole des forces de Burkan al-Ghadab, le colonel Mohamed Qonunou, expliqua lors d’un tweet posté sur son compte Facebook officiel, que «la publication des déclarations d’al-Juili confirme qu’une guerre risque de se déclencher au pays».

Il avait noté : «Si vous insister, nous serons présents».

Rappelons que samedi, le comité militaire mixte des 5+5 avait demandé au Conseil présidentiel libyen de geler les accords sécuritaires conclus avec les pays étrangers, pour encourager l’installation du cessez-le-feu et l’expulsion des mercenaires.

Le Conseil présidentiel avait averti le comité, lui demandant «de ne pas mettre la main dans les affaires politiques et de se limiter à prendre en charge ses missions».

Le comité se compose de 5 membres représentants le gouvernement de Tripoli et de 5 autres représentants Khalifa Haftar et ses milices et se charge de surveiller l’application de l’accord de cessez-le-feu signé le 23 octobre 2020, qui impose l’ouverture de la route côtière, l’extraction de mines et l’expulsion des troupes étrangères se trouvant sur les terres libyennes.

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