WSJ: l’Arabie Saoudite cherche à engager des négociations avec les Houthis sans pour autant paraître « faible »

Courrier arabe

Un responsable saoudien a déclaré au quotidien américain « Wall Street Journal » que son pays examine des propositions de pourparlers directs avec les Houthis, assurant que le royaume ne souhaite pas être entraîné dans une guerre prolongée au Yémen.

En même temps, poursuit le même interlocuteur, l’Arabie saoudite ne veut pas paraître « faible » ou affectée par cette guerre.

Le quotidien américain a indiqué que les Houthis ont proposé secrètement à l’Arabie saoudite de suspendre provisoirement leurs attaques. Des diplomates ont estimé que cette mesure reflète la volonté de certains dirigeants houthis à prendre leur distance vis-à-vis de l’Iran.

Toutefois, l’Arabie saoudite demeure méfiante quant aux véritables intentions des Houthis, et veut s’assurer qu’ils sont capables d’appliquer un cessez-le-feu.

Le journal américain pense que Riyad cherche une solution politique pour mettre fin à la guerre au Yémen qui a terni sa réputation aux États-Unis à cause du grand nombre de victimes civiles.

Vers la fin de juillet dernier, un rapport de l’ONU a établi une liste noire de violations des droits de l’enfant perpétrées par la coalition de l’Arabie saoudite et des Émirats Arabes Unis. Il a recensé 1689 cas de meurtres et de mutilations d’enfants durant l’année 2018.

Le rapport onusien a assuré que la coalition dirigée par l’Arabie saoudite est responsable de la mort de 720 enfants. La majorité d’entre eux ont été tués dans des raids aériens. Les Houthis quant à eux, sont responsables de la mort de 398 personnes.

Auparavant, « The New York Times » avait dévoilé que le récent retrait émirati de plusieurs régions du Yémen a transformé cette guerre en « bourbier pour le prince héritier Mohammed Ben Salmane ».

Rappelons que la guerre civile au Yémen se poursuit depuis 5 ans entre la coalition arabe dirigée par l’Arabie Saoudite et les Houthis appuyés par l’Iran, entraînant ainsi des dizaines de milliers de victimes civiles et créant  » la pire crise humanitaire au monde  » selon l’ONU.

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