Deux organisations humanitaires yéménites ont signalé que «le groupe des Houthis continuait à commettre des violations humanitaires à l’encontre des détenus yéménites se trouvant dans la prison militaire à Sanaa, la capitale du Yémen».
Un communiqué publié par l’organisation « SAM » des droits et des libertés, ainsi que « la Ligue des mères des disparus », a indiqué que «certains détenus à l’intérieur de la prison militaire avaient entamé une grève de la faim, protestant contre la maltraitance, les pratiques illégales et les violations que leur infligent les membres des Houthis à l’intérieur de la prison».
«Les grévistes ont été transférés vers une destination inconnue», avait noté le communiqué, qui signala que «les Houthis refusaient de négocier leur libération».
Il ajouta : «Des enfants et des personnes âgées se trouvent parmi les centaines de détenus, enfermés à l’intérieur de la prison. Ils sont distribués sur 5 grands dortoirs, se composant chacun de plusieurs autres petits dortoirs, ainsi que deux cellules individuelles».
Le communiqué signala que les cellules étaient insalubres. « Elles sont sombres et sales, les fils électriques sont apparents sur les murs fissurés, et ils menacent la vie des prisonniers…En plus de l’humidité, aucune source d’air ne se trouve», avait-il indiqué, en précisant que «la prison ne disposait d’aucun lieu sanitaire».
Les violations doivent prendre fin
Les deux organisations ont demandé aux Houthis «de mettre fin à tout type de violation et de torture exercées à l’encontre des détenus» et ont insisté à ce que le sort des disparus soit révélé.
Elles ont aussi appelé la communauté internationale «à prendre ses responsabilités éthiques et juridiques, pour mettre fin à tout type de violations exercés à l’encontre des civils yéménites», lui rappelant ses engagements signés sur les accords internationaux.
Ainsi, il est à rappeler qu’2014 une guerre féroce s’est déclenchée au Yémen, opposant les forces gouvernementales au groupe des Houthis soutenus par l’Iran.
La guerre s’est enflammée avec l’engagement, en 2015, des troupes saoudiennes et émiraties aux soutien du gouvernement, infligeant au pays la pire crise humanitaire que le siècle moderne ait connu.
