31 pays appellent l’Egypte à libérer les opposants politiques

Trente-et-un pays ont appelé, vendredi, le Caire à libérer des opposants politiques arrêtés par les autorités en vertu des lois de lutte contre le terrorisme.

C’est ce qui ressort d’un communiqué commun rédigé en anglais portant sur l’évaluation de la situation des droits de l’Homme en Egypte, présenté dans le cadre des séances de la 46ème session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, qui se tient du 22 février écoulé jusqu’au 23 mars courant.

Le communiqué commun a été présenté au conseil par la Finlande ou non de 30 autres pays.

Parmi les pays signataires figurent le Royaume-Uni, les Etats-Unis d’Amérique, le Canada, l’Australie, la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège, l’Espagne, la Suède et la Suisse.

Ces pays ont fait part de leur « profonde inquiétude quant au processus des droits humains de l’homme en Egypte, en particulier, les restrictions imposées à la liberté d’expression et l’application des législations contre le terrorisme à l’endroit d’opposants politiques, de journalistes et d’avocats ».

Le texte appelle l’Egypte à « lever les restrictions imposées aux libertés de la presse et à libérer tous les journalistes arrêtés pour avoir exercé leur métier, ainsi qu’à suspendre l’utilisation de la liste des entités terroristes pour sanctionner des individus qui ont usé de leur droit à l’expression libre ».

Tout en affirmant le rôle de l’Egypte dans « le renforcement de la stabilité régionale et dans la lutte contre le terrorisme », ces Etats ont indiqué que « cela doit se faire dans le cadre du respect total du droit international ».

Les pays signataires exhortent, également, les autorités égyptiennes à « garantir les libertés à la société civile afin de permettre aux militants des droits humains de travailler sans interpellation ni terreur ».

Cela touche, précise le texte, « la levée de l’interdiction de voyage et du gel des fonds imposée aux militants des droits humains ».

Ce communiqué intervient au lendemain d’une décision de justice définitive d’un tribunal égyptien qui placé 1529 individus sur la liste du terrorisme, pour une durée de cinq ans, au premier rang desquels figure l’ancien footballeur international égyptien Mohamed Abou Trika.

Jusqu’à 14h20 GMT, les autorités égyptiennes n’ont pas commenté cette déclaration internationale.

Le Caire souligne généralement son engagement et son respect de la Constitution et de la loi ainsi que des principes des droits humains et sa promotion de politiques permettant aux jeunes, aux femmes et aux opposants, d’évoluer librement dans le champ politique.

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