7 pays arabes s’opposent à la décision d’accorder à Israël le statut d’observateur au sein de l’Union africaine

Sept pays arabes ont informé l’Union Africaine (UA) de leur objection à sa décision d’accorder à Israël le statut d’observateur au sein de l’organisation continentale, position, vis à vis de laquelle 5 autres pays arabes et la Ligue des États arabes ont exprimé leur solidarité, rapportent mardi des médias arabes.

Le 22 juillet, la diplomatie israélienne a annoncé que « l’ambassadeur d’Israël en Éthiopie, Aleleign Admasu, a présenté ses lettres de créance en tant que membre observateur auprès de l’Union africaine », sans fournir plus de détails.

Les médias arabes, dont le journal égyptien « Al-Masry Al-Youm » (privé) et le site Internet mauritanien « Sahara Media » (privé), ont précisé que les ambassades d’Égypte, d’Algérie, des Comores, de Tunisie, de Djibouti, de Mauritanie et de Libye dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba (siège de l’UA), ont remis une « note verbale au président de la commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat ».

La note verbale fait état d’une « objection à la décision d’accorder à Israël le statut d’observateur à l’UA », soulignant « le rejet de cette mesure au regard du soutien de l’Organisation africaine à la cause palestinienne ».

Israël (sur le continent asiatique) continue d’occuper les terres arabes, refuse l’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain et poursuit ses violations des droits du peuple palestinien.

La note ajoute que la demande israélienne n’a pas été examinée conformément au règlement constitutif de l’UA, « ce qui représente un vice de procédure et un dépassement inacceptable de la part du président de la commission, de son pouvoir discrétionnaire ».

« Les 7 pays arabes s’opposent officiellement à cette décision et exigent qu’elle soit débattue au sein de l’UA», précise la note diplomatique.

Les ambassades de Jordanie, du Koweït, du Qatar, du Yémen ainsi que la mission permanente de la Ligue des États arabes à Addis-Abeba, ont fait part de leur solidarité avec la position des sept autres ambassades arabes au sujet de cette question, selon le quotidien « Al-Masry Al-Youm », tandis que « Sahara Media » a indiqué que la Palestine fait partie des pays solidaires.

Le 25 juillet, le ministère algérien des Affaires étrangères a annoncé, par voie de communiqué, son refus d’accepter Israël comme nouvel observateur à l’UE, soulignant que la décision avait été « prise sans consultations ».

Selon le journal égyptien, une réunion du Conseil exécutif des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union africaine, est prévue en octobre prochain.

Des sources diplomatiques africaines à Addis-Abeba ont souligné dans un entretien accordé à « Al-Masry Al-Youm » qu’« au cours de la réunion du Conseil exécutif, la note verbale d’objection, sera examinée».

Jusqu’à 17h55 GMT, ni les autorités de ces pays, ni Israël ni l’Organisation africaine, n’ont fait de déclaration concernant ce qui a été publié au sujet de la note d’objection.

Sur les 22 pays arabes, 6 d’entre eux entretiennent des relations officielles avec Israël, à savoir: l’Egypte, la Jordanie, les Emirats, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc.

Les relations entre les pays africains et Israël sont tendues depuis les années 1960, sur fond de déclenchement des mouvements de libération nationale contre la colonisation du continent et de l’escalade du conflit arabo-israélien.

Plus tard, les guerres israéliennes menées contre les pays arabes en 1967 et 1973, ont incité les pays d’Afrique subsaharienne à rompre leurs relations avec Israël.

Tel-Aviv a déployé au cours des dernières années des efforts considérables pour améliorer ses relations avec les pays africains, et a pu tisser des liens étroits avec certaines capitales africaines.

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