Algérie : Manifestations historiques refusant le 5ème mandat

Hier vendredi 1ère mars 2019 l’Algérie a vécu de grandioses manifestations sur tout le territoire du pays pour dire non à la candidature à un 5ème mandat du président Abdelaziz Bouteflika à l’élection présidentielle du 18 avril.

Des centaines de milliers d’algériens hommes et femmes, jeunes, vieux et même des enfants ainsi que des acteurs et des artistes ont descendu dans les rues de toutes les villes algériennes, notamment à Alger, où les marchés sont théoriquement interdits depuis 2001, ce 1er mars pour le deuxième vendredi d’affilée, pour protester contre le 5ème mandat et exprimer leur rejet du pouvoir et qu’ils veulent le changement, dans des marches pacifistes. Les manifestants ont défilé dans le calme et la bonne humeur, un ensemble de principes respectés par la quasi-totalité des manifestants s’est dégagé. Civisme, non-violence, solidarité, diversité et humour ont fait que ces marches massives et d’inspiration populaire, aient été de francs succès.

La police avait bloqué à environ un kilomètre de la présidence, plusieurs manifestants venus du centre-ville. Quelques gaz lacrymogènes auraient été diffusés par la police à proximité de la présidence à Alger.

Les manifestants se sont alors assis par terre en signe de protestation en criant: «manifestation pacifiste». Ainsi que les protestataires dans une image de grand civisme donnaient des fleurs aux policiers en scandant: «l’armée et le peuple on est des frères». Quelques manifestants ont aussi dispersé des bouteilles d’eau pour les autres manifestants, et ont nettoyé les places après avoir fini leurs manifestations, donnant ainsi une leçon aux dirigeants qui s’attendaient aux dégâts en disant que le peuple n’est pas conscient et qu’il veut le chaos.Cette marche n’est pas la première, la semaine a été marquée par plusieurs cortèges, dont des rassemblements étudiants dans tout le pays le 26 février, une marche des avocats et un sit-in de journalistes contre la « censure » à Alger le 28 février.

Des manifestants ont également défilé à Paris pour apporter leurs voix au mouvement de refus à cet éventuel 5eme mandat. Ces manifestations ont été organisées suite à la Déclaration du premier ministre qui disait que le peuple Algérien sera content après l’Annonciation du 5eme mandat. Le Président algérien depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika, 82 ans et qui souffre des séquelles d’un accident vasculaire cérébral (AVC) depuis 2013, a annoncé le 10 février qu’il se présentera pour un 5ème mandat en Algérie. L’élection présidentielle algérienne se déroulera mi-avril.

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