Amnesty International renouvelle son appel à la libération d’activistes des droits humains en Égypte

L’organisation Amnesty International a renouvelé son appel aux autorités égyptiennes pour qu’elles libèrent immédiatement les dirigeants d’une organisation de défense des droits humains détenus par les autorités.

L’appel a été diffusé dans un tweet de l’organisation, en conjonction avec l’annonce par l’Initiative égyptienne pour les droits de la personne (organisme non-gouvernemental, basé au Caire) que trois de ses employés ont été interrogés au bureau du procureur général de la sûreté de l’État, à l’est du Caire.

Amnesty International a fait savoir que : « Trois employés de l’Initiative égyptienne pour les droits de la personne sont actuellement interrogés par le bureau du procureur général de la sûreté de l’État (organe chargé d’examiner les affaires de terrorisme) ».

Et d’ajouter : « Nous exprimons notre solidarité avec les détenus et appelons les autorités égyptiennes à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les employés de l’Initiative et à mettre fin à la campagne qui les vise ».

Plus tôt dans la journée du lundi, on pouvait lire sur le compte Twitter de l’Initiative égyptienne que : « Les trois employés de l’EIPR se trouvent actuellement à l’intérieur du bureau du procureur général de la sûreté de l’État au Nouveau Caire, et ils attendent que leurs avocats soient autorisés à les rejoindre pour entamer les procédures d’enquêtes ».

Dans la journée du vendredi, « Amnesty International » avait appelé les autorités égyptiennes à mettre fin à ce qu’elle a qualifié de « campagne de représailles féroces » menée contre l’« Initiative égyptienne pour les droits de la personne » et à libérer immédiatement ses activistes mis aux arrêts.

Quelques jours auparavant, d’après des organisme des droits humains, les autorités égyptiennes ont arrêté trois des directeurs de l’« Initiative », à savoir Jasser Abdel Razek, Mohamed Bachir son directeur administratif, ainsi que Karim Emara le directeur de l’Unité de justice pénale.

Les Nations unies, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, les États-Unis, le Canada et l’Italie ont tous condamné, dans des communiqués distincts, l’arrestation par le gouvernement égyptien de défenseurs des droits humains travaillant pour l’Initiative égyptienne pour les droits de la personne.

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a répliqué, de son côté, dans un communiqué que « l’Initiative égyptienne pour les droits de la personne est enregistrée en tant que société et mène d’autres activités en violation des dispositions de la loi ». Le ministère a d’ailleurs refusé de s’immiscer dans cette affaire et d’influencer le déroulement des enquêtes.

Il n’a pas été possible d’obtenir des commentaires de la part des autorités égyptiennes, mais le ministère des Affaires étrangères considère généralement l’organisation « Amnesty International » comme étant « hostile et non-professionnelle », d’après plusieurs déclarations antérieures.

L’Égypte fait l’objet de critiques internationales concernant la restriction des libertés et l’arrestation de dissidents politiques, et ce, malgré les affirmations répétées du gouvernement du Caire quant à sa volonté de respecter la loi et les principes des droits de l’homme.

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