Assassinat d’al-Warfali : Voici les réactions et les hypothèses

Courrier arabe

L’assassinat de Mahmoud al-Warfali, mercredi, à Benghazi, a suscité de divers réactions sur les réseaux sociaux, et poussé plusieurs parties à émettre chacune une hypothèse reflétant sa vision des faits.

La rédaction Courrier arabe a fait une sélection de ce qu’elle estima être les interventions les plus pertinentes, les présentant comme suit ;

«Des règlement de compte qui ne font que commencer»

Le spécialiste de la Libye, Thabet Mehdi, a publié sur sa page Facebook officielle: «L’assassinat d’al-Warfali est l’assassinat d’un dossier piégé et dangereux pour Haftar premièrement, puis pour l’Égypte, les Emirats arabes unis et la France».

«Nous savons tous que la Libye avance vers la paix et la stabilité, en se basant sur les principes de la révolution pour le changement démocratique et la transition pacifique du pouvoir», avait-il indiqué.

Il expliqua : «Mahmoud al-Warfali, recherché par la CPI, était la boite noire qui gardait les secrets du général Khalifa Haftar, anéanti militairement et politiquement, le liquider est le début de la liquidation d’une phase qui a duré plus de 6 ans, en Libye, et qui a engendré la destruction totale du tissu social libyen, de l’économie et de l’infrastructure du pays».

Il affirma : «Aujourd’hui al-Warfali fut ciblé, et demain viendra le tour du reste de la structure du mal en Libye», précisant que «le pays était entré dans une phase de règlement de comptes».

«Les renseignements secrets égyptiens se chargeront de fermer tous les dossiers, après que le Caire a normalisé ses relations avec Tripoli», avait-il ajouté, en soulignant que «tous ce que la région de l’est va vivre, au futur, sera dans l’intérêt de Tripoli et dans l’intérêt de la solution politique et de la transition démocratique».

Thabet Mehdi indiqua : «La structure du mal se ronge de l’intérieur et s’autodétruit, facilitant la tâche au nouveau gouvernement d’union nationale», affirmant que «le meilleur était à venir».

Il conclut en soulignant : «La visite d’al-Menfi à Paris est un message important, reflétant l’arrangement d’une nouvelle relation avec Tripoli, après l’échec total du projet de Haftar que Paris avait appuyé», estimant que «le projet de la transition démocratique avançait, dans le total de la région, abolissant le projet régional qui fut appuyé par le pire président de l’histoire des États-Unis Donald Trump».

 

«Haftar va tout faire pour fermer l’affaire»

Emadeddin Zahri Muntasser, de l’Institution de la démocratie et des droits de l’homme a signalé : «Haftar va tenter de prouver l’assassinat d’al-Warfali auprès de la CPI, pour que ce dossier embrassant soit définitivement fermé».

Il appela les alliés d’al-Warfali «à agir avant que Haftar mette la main sur sa preuve, pour qu’il reste inquiet hanté de cauchemars».

En 2018, Emadeddin Zahri Muntasser avait publié une lettre ouverte envoyée à al-Warfali, lui demandant de se rendre aux autorités afin qu’il soit jugé pour les nombreux crimes qu’il a commis.

 

«La brigade Tarek ben Ziyad retire la caméra de surveillance»

Des pages Facebook libyennes ont  noté : «Vers 1h15 du matin, à Benghazi, une grue de couleur blanche et deux véhicules de types Toyota de couleur blanche, à leur bord 7 personnes de la brigade Tarek ben Ziyad (dirigée par Saddam le fils de Khalifa Haftar) ont été interceptés, dans les lieux où Mahmoud al-Warfali fut assassiné, à Benghazi».

«Ceux qui accompagnaient la grue étaient des techniciens, ils sont montés pour retirer la carte mémoire de la caméra de surveillance, qui était placée au triangle de Jazeerat al-Arab», avaientt-elles ajouté.

Elles se demandèrent : «Pourquoi à une heure du matin, et pourquoi la brigade Tarek ben Zyad avait pris la carte mémoire de la caméra ?».

Elles estimèrent : «On pense que l’opération est claire, et demandez à ceux qui se trouvaient mercredi sur les lieux».

Elles précisèrent : «Pour informations, mercredi aucune voiture militaire ne fut signalée sur les routes de Jazeerat Houari, allant de l’usine de ciment jusqu’au centre de la ville, à l’exception de Jazeerat al-Jaab près de la clinique al-Marwa».

 

Dans ce contexte, il importe de noter que le porte-parole des forces spéciales, qui étaient sous la direction d’al-Warfali, avaient déclaré que «le sang de leur chef sera vengé».

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