Au risque d’une catastrophe, le réacteur nucléaire émirati inquiète les spécialistes de l’énergie   

Courrier arabe

Un rapport de spécialistes internationaux dans le domaine de l’énergie nucléaire, a mis en garde contre «un risque écologique imminent», concernant l’inauguration du réacteur nucléaire civil aux Emirats arabes unis (EAU), signalant que «le projet fut repoussé à plusieurs reprises pour des raisons sécuritaires».

Les EAU ont annoncé, hier samedi, le lancement du réacteur nucléaire baptisé Baraka, dans la région al-Dafra à Abu Dhabi, indiquant «qu’il s’agissait du premier des 4 prévus par le projet qui vise à élargir les capacités nucléaires et les sources énergétiques du pays».

Des questionnements et des mises en garde

Les spécialistes ont signalé lors d’un article publié par Power Technology, une organisation internationale spécialisée dans les sources de l’énergie, que «plusieurs points étaient inquiétants concernant le projet, notamment ceux liés aux probabilités de fuites, vu les problèmes techniques marqués lors de l’inauguration du réacteur».

«Le site est un autre défit, car le projet se fait dans une région qui n’est pas faite pour des structures sensibles », ajouta les spécialistes, qui expliquèrent que «d’une part, le climat saharien au Golfe n’était pas adapté pour l’énergie nucléaire et que d’une autre la région déstabilisée et constamment menacée».

«Les Houthis avaient attaqué des structures comme Aramco en Arabie saoudite, et ils ont menacé d’attaquer les EAU, suite à leur implication dans la guerre au Yémen», nota le rapport.

KEPCO et les scandales

Dans ce contexte, plusieurs rapports médiatiques ont signalé que «la compagnie sud-coréenne, Korea Electric Power Corporation (KEPCO), chargée de la réalisation du projet, avait été récemment impliquée dans une affaire où ses hauts responsables chargés la sécurité avaient été jugés pour falsification des documents de sécurité qui concernent certaines parties utilisées dans les réacteurs nucléaires».

Sur ce sujet, un professeur à l’Institut de l’énergie de l’université de Londres, Paul Dorfman, indiqua lors d’une rencontre avec al-Jazeera, que «les probabilités d’un accident n’étaient pas négligeables, et si une catastrophe se produisait, les dégâts seraient terribles pour la région».

Quitter la version mobile