Ben Salmane criblé de critiques à l’ombre de la visite secrète de Netanyahou en Arabie saoudite

Courrier arabe

Les informations diffusées au sujet la visite secrète entreprise par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, en Arabie saoudite, a poussé des activistes dénonçant l’action, à lancer des critiques au prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane (MBS).

Bien que Riyad ait officiellement nié la visite, des sources saoudiennes, ainsi que le ministre israélien de l’Education avaient affirmé que «Netanyahou était bien allé secrètement en Arabie saoudite à la rencontre de MBS».

Dès lors, des activistes en colère se sont déchainés sur les réseaux sociaux, ont baptisé un hashtag «#نتنياهو_يدنس_ارض_الحرمين» (Netanyahou profane la terre sainte), à travers lequel plusieurs ont signalé que «la visite de Netanyahou se présentait dans le cadre d’une série d’évolutions qui mettent en péril la place du royaume au sein du monde islamique».

D’autres ont souligné que «l’emprisonnement des savants et des prédicateurs, et la publication du décent communiqué du comité des hauts savants d’Arabie saoudite, n’étaient  que le début des étapes vers la normalisation officielle avec Israël».

Au moment où une autre partie estima que «ben Salmane aurait agi de la sorte, car il était inquiet à voir Joe Biden élu nouveau président des États-Unis et redoutait Washington change de politique avec Riyad».

Ben Salmane dans la ligne de mire

L’activiste, Abdullah al-Odah, le fils du prédicateur Salman al-Odah détenu dans les prisons saoudiennes, indiqua : «La visite de Netanyahou est la dernière carte désespérée jouée par celui qui manque de légitimité et qui gouverne par le fer et le feu», en déplorant la tyrannie exercée par ben Salmane depuis son arrivée au pouvoir.

Turki al-Mutairi s’est étonné : «Le gouvernement ment et nous ment encore, et il sait que nous savons qu’il ment et malgré cela il continue à nous mentir avec audace».

Il écrit encore : «Nous vous accordons mille prétextes pour ce qui est de toutes les affaires d’impôts et autres, mais que le drapeau des juifs flotte au cœur de la terre sainte et que vous ouvriez le chemin de la normalisation, sont des choses que nous refusons haut et fort», tout en reflétant la colère populaire et en déplorant l’action du gouvernement.

De sa part, Sara al-Qoubaisi nota : «Ben Salmane a accepté de répandre la nouvelle de sa réunion avec Netanyahou pour guetter les réactions. Tu n’es pas obligé de le faire, tout le monde sait que tes origines sont juives», en affirmant que toute la population d’Arabie saoudite refusait la visite du Premier ministre israélien.

Le célèbre militant, nommé sur Twitter « Nahwa al-houriya (vers le liberté) , a publié sur son compte : «Pour rester en tête du pouvoir, ben Salmane est prêt à faire un pacte avec le diable en personne, pas seulement avec Israël».

Il ajouta : «Ce pouvoir qui l’a poussé à commettre le pire crime de l’histoire, de mener la guerre la plus barbare dans la région et de lancer la campagne d’arrestations la plus arbitraire de l’histoire du royaume’, en soulignant l’assassinat de Khashoggi, la guerre au Yémen, et la campagne où des centaines d’opposants avaient été arbitrairement enfermés.

Saied ben Nasser a écrit : «Le MEA saoudien a nié la visite de Netanyahou exactement comme il a nié avoir tué Khashoggi, avoir interpellé le frère du roi et ben Naif, être au courant que Mohamed ben Zayed (MBZ) avait bombardé les positions de l’armée yéménite à Abiyn, nié les croisades menées par MBZ aux Maldives, et nié avoir piraté les  chaines du réseau BeIn Sports », signalant que le gouvernement saoudien avait une longue histoire de mensonges.

«Ils ont commencé par promouvoir l’idée qu’Israël est meilleur que l’Iran, puis à dire que les Palestiniens ont vendu leurs terres, ensuite, ils ont propagé l’idée qu’Israël n’est plus une menace pour nous, pour enfin recevoir Netanyahou sur les terres saintes», avait noté un autre activiste, Turki Shalhoub, en parlant d’un programme soigneusement mis en place par le gouvernement pour aboutir à ses fins.

Il est à noter que plusieurs rapports médiatiques avaient indiqué, selon des sources proches du gouvernement israélien, qu’ « il y avait de fortes chances pour que l’Arabie saoudite soit l’un des pays à annoncer la normalisation de leurs relations avec Israël, très prochainement ».

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