Burkina: Les travailleurs des médias publics marquent un arrêt de travail

Un arrêt de travail observé suite à l’affectation par leur ministère de la Communication de 320 travailleurs dans d’autres régions du pays. Pour ces personnels, en lutte depuis plusieurs mois pour une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, ces affectations ne sont ni plus ni moins qu’une sanction.

Depuis 2013, Guezouma Sanogo, président de l’Association des journalistes du Burkina, travaille pour la radio publique. Mais il vient d’être redéployé à la direction des ressources humaines du ministère de la Communication : « Moi, je pense que c’est la mise en exécution des menaces que le ministre de la Communication a longtemps proférées contre les travailleurs des médias publics en lutte pour l’amélioration leurs conditions de vie et de travail. »

Dès la publication de la liste des 320 travailleurs des médias publics, à savoir la radio, la télévision et le quotidien Sidwaya, les travailleurs ont décidé d’un arrêt de travail. Ils exigent, à travers leur syndicat, l’annulation des affectations qu’ils qualifient de « mesures arbitraires ».

Plus d’explications ce jeudi

« Nous sommes en négociation pour une amélioration conséquente des conditions de vie et de travail dans les médias publics, à savoir sur le plan salarial, indemnitaire et puis les équipements. Pour l’instant, il faut comprendre qu’on va démembrer ces médias de plus de la moitié de leurs agents. Cette mesure doit être annulée, c’est le préalable pour toute reprise de travail afin de toute poursuite des négociations pour la sortie de crise », prévient Siriki Dramé, secrétaire général du syndicat autonome des travailleurs de l’information et la culture.

Au ministère de la Communication, on assure que ce ne sont pas des sanctions, mais la régularisation du statut de nombreux fonctionnaires. Les directeurs des médias publics seront face à la presse ce jeudi pour expliquer selon eux, « les raisons » de ces affectations.

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