Conflit libyen : Les Nations Unies se félicitent de l’accord pour la reprise des pourparlers

Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s’est félicité, mardi, de l’assentiment du Gouvernement libyen internationalement reconnu et des milices du général renégat, Khalifa Haftar, à reprendre les pourparlers visant à instaurer un cessez-le-feu et les dispositions de sécurité connexes.

C’est ce qui ressort d’une conférence de presse tenue par le porte-parole du Secrétaire général, Stephane Dujarric, en visioconférence depuis le siège des Nations Unies à New York.

Le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU a déclaré que M. Guterres « espère que les deux parties participeront de bonne foi et en termes positifs aux négociations proposées ».

« La Représentante spéciale du Secrétaire général et Chef par intérim de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), Stéphanie Williams, est en contact avec les représentants des deux parties pour déterminer la date et le lieu du lancement de ce nouveau cycle de négociations », a-t-il ajouté.

Dujarric a déclaré que l’acceptation par les parties de reprendre les pourparlers de cessez-le-feu est basée sur le projet d’accord présenté aux deux parties, le 23 février 2020, par la Mission d’appui des Nations Unies en Libye, lors des pourparlers de la Commission militaire mixte (5 + 5).

Et de poursuivre : « La mission de l’ONU a exprimé l’espoir que toutes les parties, locales et internationales, répondront au souhait des Libyens de mettre fin aux combats et que la reprise des pourparlers du comité militaire marquera le début d’une accalmie sur le terrain et d’une trêve humanitaire, pour permettre la conclusion d’un accord de cessez-le-feu définitif. »

La mission a, selon Dujarric, appelé « les pays soutenant les parties au conflit (sans les nommer) à respecter les conclusions de la conférence de Berlin, les différentes résolutions du Conseil de sécurité, notamment la résolution 2510 (2020) et la résolution (de 2011) concernant l’embargo sur la vente d’armes et de cesser définitivement toute forme de soutien militaire ».

La capitale allemande, Berlin, a accueilli, le 19 janvier, une conférence internationale sur la Libye, avec la participation de 12 pays et de 4 organisations internationales et régionales. Sa déclaration finale contenait 55 points, dont notamment la nécessité de respecter le cessez-le-feu déclaré suite à une initiative turco-russe et d’interdire la fourniture d’armes à la Libye.

Lundi, la Mission d’appui des Nations Unies en Libye a annoncé que le gouvernement et la milice de Haftar avaient accepté la reprise des pourparlers de cessez-le-feu et les dispositions de sécurité connexes.

Ni le gouvernement libyen ni Haftar n’ont publié de déclaration officielle à ce sujet.

En moins de deux mois, l’armée libyenne a réussi à libérer toutes les villes de la côte ouest, jusqu’à la frontière avec la Tunisie, en plus de la base stratégique « Al-Wattia » et des villes de Badr et Tiji, ainsi que la ville d’Al-Asabi’a (sud-ouest de Tripoli).

Avec le soutien de pays arabes et européens, la milice de Haftar a lancé, depuis le 4 avril 2019, une attaque infructueuse pour prendre le contrôle de la capitale, Tripoli, siège du gouvernement. Ce qui a causé des morts et des blessés parmi la population civile, ainsi que d’importants dégâts matériels.

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