Mort de George Floyd: des milliers de manifestants se rassemblent devant le tribunal de Paris

Mardi soir, des milliers de manifestants se sont rassemblés devant le tribunal de Paris, porte de Clichy, en réponse à l’appel du comité de soutien à la famille d’Adama Traoré, un jeune homme noir de 24 ans mort en 2016 après son interpellation, et ce malgré l’interdiction de manifestation prononcée par la préfecture de police de Paris.

« Aujourd’hui, ce n’est plus que le combat de la famille Traoré, c’est votre combat à vous tous. Aujourd’hui, quand on se bat pour Georges Floyd, on se bat pour Adama Traoré », a lancé Assa Traoré, sœur aînée d’Adama, face à des manifestants qui scandaient « Révolte » ou « Tout le monde déteste la police ». Parmi les manifestants rassemblés sur le parvis du nouveau palais de justice de Paris, beaucoup de jeunes, mais aussi des « gilets jaunes ».

Assa Traoré dénonce un « déni de justice » dans cette affaire devenue, pour ses défenseurs, un symbole des violences policières.

Le 19 juillet 2016, Adama Traoré était décédé dans la gendarmerie de Persan, près de deux heures après son arrestation à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) au terme d’une course-poursuite avec les gendarmes. Mardi soir, une nouvelle expertise réalisée à la demande de la famille met en cause le rôle des gendarmes dans la mort du jeune homme, qui serait due à un plaquage ventral.

A l’Assemblée nationale, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a défendu mardi la police « qui protège dans ce pays les femmes et les hommes de tout, y compris du racisme ». Il a fait valoir que le gouvernement combattait « le racisme avec force sur tous les fronts chaque fois que c’est nécessaire », alors que les accusations de « violences policières » enflent à nouveau, également, en France, où le jeune Gabriel, un adolescent de 14 ans, a été grièvement blessé la semaine dernière lors de son interpellation à Bondy (Seine-Saint-Denis).

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