Coronavirus: le bilan algérien dépasse les 200 cas de contamination en 24 heures

Le pays du Maghreb le plus touché par la pandémie compte au total 12 685 personnes contaminées et cas et 885 décès, a précisé le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie, Djamel Fourar, lors de sa conférence de presse quotidienne. Ce comité est sous la supervision du ministère de la Santé.

Il s’agit de la plus forte hausse en une journée depuis l’annonce du premier cas fin février en Algérie. Le précédent pic datait du 28 avril (199).

M. Fourar a fait état de 9066 patients guéris. Un total de 29 832 personnes ont reçu un traitement basé sur l’hydroxychloroquine et 48 patients sont en soins intensifs.

Les dernières statistiques quotidiennes confirment une flambée de foyers d’infections à l’est et au sud-est du pays.

« C’est le résultat d’un relâchement et d’une sorte de laisser-aller en particulier dans certaines wilayas (préfectures) comme Sétif et Biskra », a déclaré à l’AFP le président du Conseil l’Ordre des médecins Mohamed Bekkat.

Pour un autre expert, le professeur Idir Bitam, spécialistes des maladies transmissibles, la hausse est due à un « manque de civisme de la population ».

En dehors d’Alger, la population « ne respecte pas les gestes barrières » depuis la levée des mesures de confinement les plus strictes, a expliqué M. Bekkat qui a appelé à une « réaction forte » de l’État.

Une partie des commerces a rouvert le 7 juin en Algérie dans le cadre d’une « feuille de route » gouvernementale de sortie du confinement « progressive » et « flexible ».

La seconde phase du plan de déconfinement a débuté le 14 juin, avec la reprise limitée des transports urbains.

Face à la recrudescence des cas de contaminations, le gouvernement a décidé de maintenir jusqu’au 29 juin un couvre-feu dans 29 des 48 wilayas du pays, dont celle d’Alger.

En revanche, le confinement a été totalement levé dans les 19 autres wilayas.

Le port du masque sanitaire est obligatoire depuis le 24 mai et les contrevenants sont condamnés à de fortes amendes.

Selon le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), le docteur Fawzi Derrar, l’Algérie veut augmenter le nombre de laboratoires de dépistage.

Actuellement, quelque 2500 tests de dépistage sont réalisés quotidiennement dans les différentes régions du pays, a précisé M. Derrar, cité par l’agence de presse officielle APS.

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