Covid-19 : «Le gouvernement saoudien refuse de vacciner les Yéménites résidents sur ses terres» (ONG)

Courrier arabe

Une organisation humanitaire yéménite a accusé le gouvernement saoudien «d’avoir interdit les Yéménites résidents sur ses terres de recevoir le vaccin contre le coronavirus», dénonçant «une ségrégation raciale», en rapportant les témoignages de certaines victimes.

L’organisation SAM, pour les droits et les libertés a signalé lors d’un communiqué distribué aux médias que «les autorités saoudiennes avaient interdit à certains Yéménites résidents au royaume, de recevoir le vaccin contre le coronavirus sans justification et sans aucun ordre officiel».

«Ces mesures violent la loi internationale, qui assure le droit à la santé et à recevoir des médicaments, et qui discrimine la ségrégation raciale qui prive l’individu du vaccin contre le coronavirus», avait noté le communiqué.

Il ajouta : «Les décisions saoudiennes exposent la vie de centaines de Yéménites résidents au royaume au danger de contamination au virus».

Des victimes témoignent

L’ONG a rapporté, selon le témoignage d’un Yéménite résident en Arabie saoudite, qui avait raconté : «Je me suis présenté au centre universitaire de Jazan, pour obtenir la deuxième dose du vaccin pour mes filles, mais les gardes m’ont interdit d’entrer, bien que nous avions pris rendez-vous 22 jours avant».

Il continue : «Les gardes m’ont expliqué qu’ils avaient reçu des ordres pour interdire le vaccin aux Yéménites».

«Mes filles ne pourront pas aller à l’école, qui reprendra la semaine prochaine, car elles n’ont pas reçu la deuxième dose du vaccin», avait-il ajouté amèrement, en parlant de «la douleur qu’il avait ressenti en voyant qu’elles avaient entendu sa conversation avec les gardes».

Par son communiqué, SAM affirma que «des dizaines de milliers de Yéménites travaillant en Arabie saoudite avaient victimes d’actes de ségrégation raciale, allant du fait d’être renvoyé de leur travail, interdit de recevoir le vaccin, ou rapatrié de force vers leur pays».

Il est à rappeler que durant les mois de juillet et d’aout plusieurs médecins, enseignants et artisans yéménites, ont été limogés de leurs emplois, après que le gouvernement saoudien a décidé de résilier les contrats qu’ils avaient signés avec les universités du sud saoudien.

Sur ce, l’ONG appela les autorités saoudiennes «à mettre fin aux pratiques raciales qu’elles exercent contre les Yéménites», proclament un traitement conforme aux lois internationales des droits de l’homme.

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