Crise politique au Sri Lanka: cinq pays arabes mettent en garde leurs ressortissants

Cinq pays arabes ont appelé, samedi, leurs ressortissants au Sri Lanka à faire preuve de vigilance après les violences survenues dans ce pays d’Asie du Sud acculé par les crises économique et politique, tandis que d’autres ont appelé leurs citoyens à quitter le pays.

C’est ce qui ressort de plusieurs communiqués distincts publiés par les ministères des Affaires étrangères du Koweït, de Bahreïn, d’Arabie saoudite, de Jordanie et des Émirats arabes unis, quelques heures après que des manifestants ont pris d’assaut le palais présidentiel de la capitale, Colombo, ainsi que le domicile du Premier ministre Ranil Wickremesinghe, avant d’y mettre le feu.

Le ministère koweïtien des Affaires étrangères a exhorté ses citoyens à « reporter leur voyage au Sri Lanka, à éviter les zones de troubles et à quitter le pays dès que possible ».

Le ministère des Affaires étrangères de Bahreïn a, de son côté, déconseillé à ses citoyens de se rendre au Sri Lanka, appelant ceux qui sont sur place « à rester à l’écart des lieux de rassemblements ».

Par ailleurs, l’ambassade d’Arabie saoudite au Sri Lanka a exhorté ses ressortissants à « reporter leurs déplacements, à faire preuve de vigilance et à rester à l’écart des lieux de rassemblements et de manifestations ».

Idem pour le ministère jordanien des Affaires étrangères et des Expatriés et l’ambassade des Émirats arabes unis à Colombo, qui ont appelé leurs citoyens au Sri Lanka à « faire preuve de la plus grande prudence et à éviter les rassemblements ».

Samedi, le ministère turc des Affaires étrangères s’est dit préoccupé par la situation au Sri Lanka, appelant toutes les parties à faire preuve de retenue.

Le Sri Lanka est le théâtre de manifestations massives exigeant la démission du président Rajapaksa et du Premier ministre Ranil Wickremesinghe.

Wickremesinghe avait annoncé en juin dernier que l’économie sri-lankaise s’était complètement effondrée et que Colombo ne serait même pas en mesure de payer ses importations de pétrole, faute de devises.

Le Sri Lanka endure la pire crise économique depuis son indépendance en 1948. Le pays de 22 millions d’habitants est frappé par des pénuries d’aliments et de carburants, des coupures d’électricité, une inflation record à plus de 50% et une dette abyssale. La pandémie de Covid-19 avait causé une baisse significative des revenus du tourisme et des transferts de fonds des expatriés.

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