Dans sa nouvelle sortie médiatique, ben Salmane parle des femmes détenues au royaume et de l’Iran

Courrier arabe

Le prince héritier saoudien «Mohamed ben Salmane» a affiché sa réfutation de quelques lois dans son royaume, et parla de la détention des activistes saoudiennes, dont «Loujain al-Hadloul», et des dérnières attaques sur les structures pétrolières.

Lors d’une interview avec le réseau américain «CBS», ben Salmane nota, au sujet de la détention de 10 activistes saoudiennes qui dura plus d’une année, que «le royaume était un pays régis par la loi», expliquant que même s’il avait des réserves pour certaines, «les lois doivent être respectées telles qu’elles le sont, en attendant leur réforme».

Au sujet de la détention d’al-Hadloul, le prince déclara :«chez nous, le procureur général est indépendant, et la libération d’al-Hadloul est entre ses mains, je n’ai aucune autorité sur lui».

Et en le poussant à parler sur sa torture dans la prison, il nota: «Si c’était vrai, c’est terrible, notre religion prohibe la torture, et nos lois l’interdisent, je suivrais l’affaire personnellement».

Il affirma également, en commentant la campagne de répression lancée contre les femmes, et la détention de celles qui proclament des réformes, «cette illustration me fait mal, remarquant que certains voient les choses d’un angle très restreint, j’espère que tout le monde puissent venir au royaume et constater la vie là-bas par eux même».

L’Iran est aussi au rendez-vous

En évoquant le sujet iranien, le prince a mis en garde contre une éventuelle hausse «extravagante» des prix de pétrole, «si le monde ne se réuni pas pour stopper les calomnies iraniens», tout en signalant qu’il était favorable à une résolution politique plutôt qu’à l’intervention militaire.

Dans le même contexte, il renouvela son soutien aux déclarations du secrétaire d’État américain «Mike Pompeo», qui signala que les attaques du 14 septembre sur les structures pétrolières saoudiennes était un acte de guerre mené par l’Iran, en déclarant en réponse à la question sur les raisons stratégiques qui ont poussé l’Iran à attaquer Aramco, «je crois que c’est un plan stupide, il n’y a pas de cible stratégique, seulement une personne stupide qui attaque 5 % des approvisionnements mondiaux, la seule cible stratégique est la preuve de leurs stupidité, et c’est ce qu’ils ont fait».

Ben Salmane poursuivit, en répliquant à une question sur si les frappes d’Aramco avaient touché la production pétrolière saoudienne, répondit: «Ici je vous contredit, cette frappe a touché le cœur des approvisionnements internationaux, elle a bloqué près de 5,5% des besoins internationaux, y compris la Chine et les États-Unis».

Et en répondant à «comment l’Arabie saoudite n’a pas pu intercepter une telle attaque, malgré le budget énorme qu’elle dépense sur l’armement?», il expliqua: «L’Arabie saoudite est un grand royaume, elle fait la taille d’un continent, les menaces nous viennent de tous les côtés, et il est impossible de tout couvrir».

Rappelons que le prince héritier enchaîne les interviews et les interventions médiatiques, dans le but de blanchir son image et laisser paraître le visage du gouverneur ouvert aux critiques et préparé pour les réformes.

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