L’organisation humanitaire, Human Rights Watch (HRW) a accusé la compagnie de sécurité émiratie, Black Shield, «d’avoir envoyé des travailleurs soudanais pour faire la guerre en Libye, aux côtés des forces du général à la retraite, Khalifa Haftar».
Elle indiqua lors d’un rapport : «La compagnie avait signé des contrats avec près de 270 jeunes soudanais, les promettant de travailler aux Émirats arabes unis (EAU) comme agents de sécurité, mais ces derniers se sont retrouvés en Libye».
HRW a rapporté les témoignages des jeunes soudanais, qui racontèrent que «dès leur arrivée à Abou Dhabi, en septembre 2019, leurs passeports et leurs téléphones portables avaient été confisqués, avant qu’ils soient envoyé pour suivre des entraînements militaires, à Ras Lanouf en Libye, où étaient positionnés des hommes armés alliés à Haftar».
«Les Soudanais affirment avoir été dupés, ce qui a fait d’eux des cibles militaires potentielles, dans la guerre libyenne», nota le rapport.
HRW signala «avoir contacté la compagnie émiratie, les forces armées émiraties, le ministère de la Défense émirati, ainsi que les milices de Haftar, en septembre dernier, pour enquêter dans cette affaire, sans qu’aucune des parties ne lui répond».
Pour sa part, Black Shield a fait diffuser un communiqué sur les réseaux sociaux, niant les propos racontés par les jeunes soudanais et déclarant «qu’elle ne s’était jamais impliquée dans des services à aspect militaire».
Notons toutefois, que plusieurs rapports médiatiques, humanitaires et internationaux affirment, par des preuves, que «les EAU sont l’un des principaux pays qui soutiennent Khalifa Haftar, financièrement, politiquement et militairement», au moment où les observateurs regrettent le silence de la communauté internationale.
