Document : Le consul tunisien à Paris surveille les activités des opposants de Kaïs Saïed

Courrier arabe

Le journal Arabi 21 a obtenu, un document signé par le consul tunisien à Paris, et qui contenait une correspondance envoyée au ministère tunisien des Affaires étrangères, au sujet de la manifestation organisée samedi dernier à Paris, pour dénoncer les décisions mises en place en Tunisie, par le président Kaïs Saïed.

Le journal indiqua que le document lui avait été livré par une source de confiance, sans évoquer plus de détails sur son identité.

Selon lui, le document comprenait un rapport qui signala que «près de 80 personnes, partisans au partis politiques d’Ennahdha, Qalb Tounes, le parti des Travailleurs, et de la Coalition de la dignité, avaient organisé samedi dernier une collectivité devant le centre de la mission diplomatique tunisienne, à Pantin, portant des slogans refusant les décisions de Kaïs Saïed».

Il ajouta : «Un rapport détaillait décrivait les activités des partis et des personnalités politiques qui s’opposent aux décisions du président. Il citait les noms, en indiquant «le nommé…», il avait aussi rapporté un poème récité par l’un des partisans du parti des Travailleurs, en le qualifiant de «poème incitateur»».

Le consul blindé de critiques

Dès que la nouvelle fut annoncée, l’attaché de communication d’Ennahdha, Mohamed Khalil Baroumi a posté une publication sur sa page officielle, critiquant «l’implication des institutions de l’Etat dans les conflits politiques».

De son côté, le député au parlement, représentant le parti Qalb Tounes, Oussama Khelifi, dont le nom avait été mentionné sur le rapport, a critiqué «l’intervention des ambassades et des consulats, pour signaler les mouvements des opposants, se disant étonné de voir le consulat dérivé de ses fonctions».

Il est à indiquer que des dizaines de Tunisiens sont manifestés samedi dernier, devant le consulat tunisien, à Pantin au Nord-est de Paris, pour protester contre les décisions du président Kaïs Saïed, pour proclamer la conservation de la constitution, des droits et des libertés, et pour refuser les procès militaires imposés aux députés Saïf Eddin Makhlouf et Nidhal Saoudi.

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