Égypte : 3690 personnes interpellées à l’ombre des manifestations de septembre

Courrier arabe

Le Centre Égyptien des Droits Économiques et Sociaux (ECESR) a déclaré que le nombre des détenus présentés aux tribunaux, à l’ombre des manifestations du 20 septembre, avait atteint les 3690 accusés, distribués sur 8 différentes affaires, notant que seulement 824 d’entre eux avaient été relâchés.

Dans le cadre d’une initiative lancée par l’homme d’affaire égyptien, réfugié en Espagne, «Mohammed Ali», plusieurs villes du pays avaient organisé le 20 septembre dernier, des manifestations proclamant le départ du président Abdel Fatah al-Sissi, et dénonçant sa politique militaire, qui plongea le pays dans une crise économique sans fin.

Des centaines avaient répondu présents, à Suez, Alexandria, Domiat, et au Caire, où les autorités égyptiennes avaient exploité tous leurs moyens, pour avorter la révolte populaire, et empêcher qu’elle ne se propage, allant jusqu’à faire usage de balle réelles pour disperser la foule en colère.

Sur ces faits, les organisations humanitaires ont signalé que le nombre de personnes, interpellées aléatoirement, lors des manifestations était estimé à plus de 3 mille citoyens, dans différentes régions du pays.

Nombreux d’entre eux ont été accusé «d’atteinte à la sécurité nationale» et «d’affiliation à des groupes terroristes», au moment où les autorités affirmèrent que «les personnes en détention exploitaient les réseaux sociaux pour divulguer des mensonges et des idées suspectes», signalant qu’ils avaient organisé des manifestations sans autorisation gouvernementale.

Rappelons que le régime dictateur d’al-Sissi interdit aux Égyptiens de manifester, de s’opposer à sa politique, et de contredire l’autorité militaire au pays, n’hésitant pas à traquer ses opposants, et allant même jusqu’à les assassiner, comme en témoigne le cas du défunt ancien président Mohamed Morsi.

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