Égypte : Amnesty interpelle les autorités au sujet des prisonniers d’opinion à l’ombre de la crise du coronavirus

Courrier arabe

Amnesty international a appelé les autorités égyptiennes à libérer immédiatement tous les prisonniers d’opinion et les prisonniers politiques, à l’ombre de la crise de la propagation du coronavirus qui frappe le monde.

Vendredi, l’ONG, lors d’une série de tweets publiés sur son compte, a indiqué qu’elle redoutait la propagation du coronavirus dans les prisons égyptiennes «surchargées, insalubres et qui manquent le traitement médical approprié».

«Depuis plusieurs années, les prisons égyptiennes se remplissent de journalistes, d’activistes et de militants des droits de l’homme», avait-elle ajouté.

Elle appela les autorités à libérer les prisonniers d’opinion et les autres prisonniers, qui sont susceptibles d’être contaminés, soulignant : «Nous sommes inquiets concernant la sécurité des personnes détenues à l’ombre de la propagation du virus».

Les autorités tentent de calmer le jeu

De leur côté, des prisonniers lancent des appels de détresse, demandant à ce qu’ils soient protégés contre le coronavirus, eux, qui sont déjà privé de soin médical approprié et des médicaments, alors que des médias locaux ont annoncé, jeudi, que les autorités égyptiennes avaient libéré 15 personnes appartenant à différents partis de l’opposition.

À ce sujet, le journal gouvernemental, al-Masri al-Yawm, indiqua: «Le gouvernement accuse ces personnes, sous enquête, d’avoir divulgué de fausses informations et d’être liés à des groupes interdits».

Le 3 mars dernier, des ONG égyptiennes avaient appelé les autorités à libérer immédiatement les prisonniers, et ce, comme mesure de précaution contre la propagation du Covid-19, leur demandant, lors d’un communiqué conjoint, à tenir compte de la surpopulation des prisons égyptiennes et de leur conditions insalubres.

Accusant le gouvernement égyptien d’avoir interpellé des milliers de politiciens et d’opposants depuis le coup d’État militaire de 2013, les ONG signalent que plusieurs détenus souffrent de maladies chroniques, et mettent en garde contre le fait que «le pays risquerai de se trouver au milieu d’une crise humanitaire irréversible si un seul cas fut détecté au sein des prisons égyptiennes».

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