Égypte : Arrestation du propriétaire de deux journaux en ligne pour « appartenance à un groupe non autorisé »

Courrier arabe

Des médias égyptiens ont déclaré que le procureur général de la sécurité de l’État a décidé, lundi, d’arrêter pendant 15 jours, le propriétaire des journaux; «El boursa» et «Daily News Egypt», accusé par «l’appartenance à un groupe non autorisé».

«Mahmoud Kamel», membre du conseil du Syndicat des journalistes égyptiens, avait confirmé dans une déclaration à « Darb », site récemment bloqué, que «le conseil va discuter l’affaire», demandant aux autorités responsables de clarifier rapidement les circonstances de l’arrestation de «Mostafa Saqr».

Les deux quotidiens «El boursa» et «Daily News Egypt» avaient dénoncé ce qu’ils appelaient la «répression permanente du gouvernement contre eux», subie depuis mai 2017, après avoir bloqué leurs sites web, sans préavis de la décision et de ses motifs.

«Le blocage des deux sites n’est que le dernier épisode de la série de violations continues du gouvernement qui ont commencé en gardant les actions et les comptes bancaires des journaux et l’argent de leur fondateur et ancien président, Mostafa Saqr, sans justification», ajoutèrent les deux quotidiens.

Rappelons aussi que le Comité de la Gestion et l’Administration des Fonds des membres Ikhwanistes (un comité créé par le système, après le coup d’état en 2013, afin de saisir les biens et l’argent appartenant aux frères musulmans) avait réservé les actions et les propriétés de « Mostafa Saqr » et de son entreprise, à la fin de 2016, avant qu’une décision ne soit prise de confier les affaires financières de l’entreprise à un autre comité de l’entreprise « Akhbar Al-Youm », alors que « Mostafa Saqr » et son organisation ont nié toute affiliation à tout parti ou groupe politique.

Dans le même contexte, la Fondation pour la liberté de pensée et d’expression avait confirmé, vendredi, qu’en bloquant «Darb», il y a eu 547 sites bloqués en Égypte, dont 125 sites de presse, depuis mai 2017.

L’Égypte se trouve en la 163e place sur une liste de 180 pays, indiqua le Classement mondial de la liberté de la presse en 2019. Avec 67 journalistes emprisonnés pour des accusations « politisées », les journalistes souffrent de licenciement, de déplacement et de restrictions de travail, selon le rapport de l’Observatoire arabe pour la liberté des médias pour la même année.

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