Envoyé spécial des Nations Unies pour la Libye : Lamamra se retire

L’ancien ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a annoncé, vendredi matin, qu’il retirait sa candidature au poste d’envoyé des Nations Unies en Libye.

Les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU ne sont pas parvenus à un consensus sur Lamamra, selon l’agence de presse publique algérienne.

Lamamra a déclaré à la presse algérienne qu’il avait été invité le mois dernier par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à prendre ses fonctions.

« J’ai donné mon accord de principe, mais les consultations menées depuis lors par M. Guterres ne semblent pas aboutir à l’unanimité du Conseil de sécurité », a-t-il annoncé.

Ramtane Lamamra, 68 ans, diplomate algérien et ancien ministre des Affaires étrangères, a été envoyé de l’ONU au Libéria entre 2003 et 2007, et a également été ambassadeur de l’Algérie auprès des Nations Unies entre 1993 et 1996.

Après avoir été envoyé spécial des Nations Unies en Libye depuis juin 2017, Ghassan Salame a démissionné début mars après l’échec répété des efforts visant à rétablir l’ordre dans le pays.

Depuis l’éviction de Mouammar Kadhafi en 2011, deux sièges du pouvoir sont apparus en Libye : le chef de guerre renégat Khalifa Haftar dans l’est de la Libye, soutenu par l’Égypte et les Émirats arabes unis, et le gouvernement d’entente nationale à Tripoli, qui jouit d’une reconnaissance internationale et de celle de l’ONU.

Bien que la milice de Haftar ait annoncé, le 21 mars, avoir approuvé une trêve humanitaire visant à lutter contre le coronavirus, elle poursuit une offensive, qui a commencé le 4 avril 2019, pour prendre le contrôle de la capitale, siège du gouvernement internationalement reconnu.

En réponse aux violations en cours, le gouvernement libyen a lancé, le 26 mars, l’opération Tempête de paix contre la milice de Haftar, qui conteste la légitimité et l’autorité du gouvernement d’entente nationale, reconnu par la communauté internationale.

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