Égypte : La population manifeste et le pouvoir a son mot à dire

Courrier arabe

Des sources égyptiennes ont raconté que les forces de l’ordre égyptiennes avaient envahi le village d’al-Keddaya, qui se trouve au gouvernorat de Gizeh, et avaient lancé du gaz pour disperser les manifestants qui protestaient, aujourd’hui dimanche, contre le régime du président Abdel Fatah al-Sissi.

La chaîne informationnelle al-Jazeera signala que «des citoyens sont manifestés, au village al-Keddaya à Gizeh, malgré l’état d’urgence imposée par les autorités locales».

Sur les vidéos postées sur les réseaux sociaux, paraissaient des manifestants en colère qui se sont acharnés sur les voitures de la police, au milieu des encouragements de la foule, et face à l’impuissance des forces de l’ordre.

Les manifestants avaient brandi des pancartes demandant à al-Sissi de partir, criant des slogans anti-régime et anti-corruption.

L’état d’alerte

Ayant remarqué que les appels aux manifestations qui furent lancés par l’acteur égyptien Mohamed Ali furent adoptés par plusieurs opposants au régime, les autorités du Caire ont annoncé l’Etat d’alerte, doublant leur effectif et se déployant dans plusieurs zones sensibles au pays.

Des témoins depuis l’Égypte ont également signalé aux médias étrangers que «la police avait anticipé les faits, en lançant une campagne d’arrestation contre plusieurs activistes et symboles politiques», au moment où les médias alliés au régime se sont chargés d’indigner les appels aux manifestations,  de les présenter comme étant «une partie d’un complot étranger visant à abolir l’Etat».

De leur part, les partisans du régime se sont mobilisés sur les réseaux sociaux, baptisant des hashtags demandant au président de rester au pouvoir du pays et ventant «la stabilité» dont jouit le pays à l’ombre de sa direction.

Rappelons à ce sujet, que Mohamed Ali avait, lors d’une interview accordée à al-Jazeera, estimé que «le taux de participation populaire aux manifestations serait considérable, vu la dégradation des conditions de vie au pays, spécialement à l’ombre de la large campagne de destruction des maisons que mènent les autorités dans plusieurs régions du pays».

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