Égypte : Le régime égyptien rejette le rapport onusien au sujet de la mort de «Morsi»

Courrier arabe

Le gouvernement égyptien a déclaré mercredi, qu’il rejetait le rapport des experts des Nations unies, au sujet des coulisses de la mort de l’ancien président «Mohamed Morsi», alors que la rapporteuse «Agnès Callamard» insiste sur sa position.

Lors d’une interview réalisée avec l’agence France-Presse, le ministre égyptien des Affaires parlementaires «Amr Marouane» a affirmé: «Morsi est décédé au tribunal, aux yeux de tous», critiquant le rapport onusien réalisé au sujet de sa mort.

Toutefois, à l’ombre de la session de révision du registre des droits de l’homme en Égypte, tenue par les Nations unies à Genève, «Amr Marouane» signala qu’«Agnès Callamard» avait enfreint les lois onusiennes, et expliqua qu’«elle avait demandé aux autorités égyptiennes des détails au sujet de la détention de Morsi, leur donnant un délai de 60 jours, mais elle avait publié son rapport bien avant, sans attendre les informations officielles».

Il indiqua qu’«il était du devoir des Nations unies, de juger si Callamard devait démissionner», et nota que le procureur général égyptien enquêtait toujours sur les conditions de la mort de Morsi, et que les autorités égyptiennes communiqueront les résultats dès que possible.

Affaire de vie ou de mort

Par ailleurs, «France-Presse» déclara qu’«Agnès Callamard» rejeta les accusations que lui avait lancées le ministre égyptien, signala que «les affaires de vie ou de mort autorisaient les rapporteurs à publier leurs projets avant les délais».

Elle expliqua qu’il n’était plus question de vie ou de mort concernant Morsi, mais plutôt par rapport à des centaines de milliers d’autres détenus, qui souffrent des mêmes conditions.

«Agnès Callamard» souligna: «Attendre 60 jours, au moment où plusieurs risquent de mourir si les conditions ne s’améliorent pas, est un acte irresponsable de ma part comme rapporteuse», ajoutant que «les rapporteurs onusiens étaient obligés d’aviser les autorités, au moins 48 heures avant la publication du rapport», et affirma avoir donné toute une semaine de réflexion aux Égyptiens.

Sur ce, il importe de rappeler que l’experte française des droits de l’homme et la rapporteure spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme «Agnès Callamard» avait affirmé que «Mohamed Morsi» était détenu dans des conditions indignes, tout au long des cinq années passées en prison, et déclara que sa mort pouvait être prise comme «un meurtre arbitraire consenti par l’état».

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