Égypte : les autorités éliminent 17 personnes en prétendant qu’elles étaient impliquées dans l’explosion du Caire

Courrier arabe

Le ministère de l’Intérieur égyptien a annoncé l’élimination de 17 personnes en prétendant qu’elles appartenaient au mouvement « Hasm » accusé d’avoir provoqué l’explosion de l’Institut National d’oncologie survenue le 4 août en cours dans laquelle 20 personnes ont trouvé la mort et 47 autres ont été blessées.

Selon le communiqué officiel du ministère, 8 personnes ont été exécutées pour avoir « constitué une cellule liée à Hasm suite à une perquisition de l’une des maisons d’Atssa dans le gouvernorat du Fayoum », ajoutant qu’elles ont essayé de « tirer sur les forces de sécurité ».

Sept autres personnes ont été exécutées dans l’une des unités d’habitation liée au projet de logements sociaux d’el-Chourouk au Caire, en prétendant qu’elles ont contribué à la préparation de l’explosion. En outre, une source sécuritaire avait annoncé auparavant l’élimination de deux personnes dans le cadre du même incident.

Le ministère de l’Intérieur a prétendu qu’il a réussi d’identifier le conducteur de la voiture qui s’est explosée à travers l’empreinte génétique de l’un des membres de sa famille.

Le frère du conducteur dénommé Khaled a été arrêté après avoir été accusé d’appartenir à la cellule ayant planifié l’explosion.

Auparavant, une source sécuritaire avait révélé au site « Al-Araby Al-Jadeed » que le ministère de l’Intérieur égyptien était en train d’élaborer un communiqué officiel dans lequel il annoncera « l’élimination d’un groupe de terroristes« .

Les mêmes sources avaient ajouté: « Il n’y a pas un attentat ou un acte terroriste qui survient en Égypte sans qu’il soit accompagné d’un communiqué du ministère de l’Intérieur annonçant l’élimination de terroristes dans l’un de leurs repaires ».

Il s’avère plus tard que ces « terroristes » étaient en réalité des opposants ou des victimes de disparitions forcées. Le régime ayant trouvé ainsi un moyen commode de les éliminer.

Des dizaines de plaintes sont soumises quotidiennement à des organisations de défense des droits humains concernant des disparitions forcées. Les proches de disparus n’arrivent pas à obtenir des informations sur leurs lieux de détention bien qu’ils aient disparu pendant des années dans certains cas.

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